Avec la fermeture du tunnel du Mont-Blanc depuis ce lundi 2 septembre, et ce, pour une durée de plus trois mois, le trafic routier se reporte sur le tunnel du Fréjus. 1500 camions supplémentaires transitent ainsi chaque jour par le tunnel savoyard, entrainant des embouteillages, côté italien et côté français.
Aux abords des barrières de péage du Fréjus ce jeudi matin, l’afflux de véhicule est incessant. La file d’attente se rallonge peu à peu. En cause, la fermeture totale du tunnel du Mont-Blanc depuis le 2 septembre et pour une durée de trois mois.
Une grande partie du trafic se reporte en Savoie au niveau du Fréjus et de la frontière italienne : "On attend depuis bien trop longtemps, environ 30 minutes", se plaint un automobiliste. "Il faudrait réguler l’ensemble des véhicules parce que là, c’est un peu long", confie un autre.
1500 camions supplémentaires chaque jour
Des déviations ont été mises en place proposant aux véhicules légers notamment d'emprunter les cols alpins comme le Grand et le Petit Saint-Bernard ou encore celui des Montets. Mais pour les poids lourds, le tunnel du Fréjus en Savoie est le seul passage possible.
"Depuis la fermeture, 2700 véhicules légers transitent par le Fréjus chaque jour, soit 700 de plus qu’en temps normal. En ce qui concerne les poids lourds, ils sont presque 4000 à franchir la frontière chaque jour par le tunnel savoyard, c'est 1500 de plus en moyenne par jour", précise Alain Chabert, le directeur général de la SFTRF (société française du tunnel routier du Fréjus).
Un trafic important lié à la fermeture du tunnel haut-savoyard, mais aussi à l’éboulement survenu l’an dernier sur le tunnel ferroviaire d’Orelles, en Maurienne causant sa fermeture. Le transport de marchandise se fait désormais par la route et non par les voies ferrées.
Des mesures pour affronter le trafic
Pour affronter ce surcroît de trafic, la société en charge du tunnel du Fréjus a pris des mesures comme l’embauche de CDD supplémentaires : "Cela nous permet d’ouvrir une voie de péage en plus, car ce n’est pas automatisé ici," nous dit Alain Chabert directeur général de la SFTRF.
La société a notamment passé un contrat avec un dépanneur de Modane : "Il nous met à disposition sur la plateforme un véhicule de dépannage, ce qui assure une arrivée très rapide, une dizaine de minutes pour retirer un véhicule en panne qui encombrerait la circulation dans le tunnel du Fréjus."
Car une panne dans ce tunnel peut provoquer la fermeture de celui-ci pendant près de deux heures et saturer le trafic sur la rampe d’accès au tunnel.
Le tunnel du Mont-Blanc devrait être de nouveau accessible aux véhicules le 16 décembre à 17 heures.