Lyon-Turin : la manifestation s'élance, les opposants dénoncent une "intimidation inacceptable" de la part des autorités

La manifestation rassemblant plusieurs milliers d'opposants au chantier de la ligne ferroviaire Lyon-Turin s'est élancée dans la vallée de la Maurienne ce samedi 17 juin peu avant 13 heures. Les manifestants dénoncent des "blocages de plusieurs bus de manifestants italiens" à la frontière et des "fouilles abusives".

"C’est une intimidation inacceptable" dénonce Lorenzo, membre du mouvement populaire italien « No Tav », opposé au projet de ligne ferroviaire Lyon-Turin. Si ce dernier a pu entrer en France en vue de manifester, d’autres opposants ont été stoppés à la frontière italienne.

Pour Laure-Line Cochini, coordonnatrice des opposants au Lyon-Turin, ce rassemblement est pourtant une "manifestation populaire".

Selon le préfet de la Savoie, "plus de 30 personnes interdites administrativement du territoire français ont été refoulées à la frontière italienne par les forces de l'ordre" depuis ce vendredi 16 juin.

Les opposants dénoncent le blocage de manifestants italiens à la frontière

Ce samedi 17 juin, plusieurs élus et associations dénoncent eux le "blocage de centaines de personnes côté italien". Le collectif écologiste "Les Soulèvements de la Terre" déclare sur les réseaux sociaux : "La préfecture veut à tout prix empêcher les gens de venir manifester leur opposition au Lyon-Turin".

Présente sur le camp de base des opposants, Mathilde Panot, la présidente du groupe LFI à l'Assemblée nationale a pris la parole devant les quelque 2000 à 3000 manifestants réunis : "Mes premières pensées vont aux camarades italien-nes bloqué-es à la frontière. Les pros Lyon-Turin n'étaient qu'une centaine, aujourd'hui nous sommes des milliers et des milliers !"

Pour leur part, les autorités parlent de "contrôles aléatoires effectués des deux côtés de la frontière franco-italienne et les personnes sont contrôlées le temps strictement nécessaire".

Il s'agit de "contrôles d’identité, de passages aux fichiers ainsi que des fouilles de véhicules et de bagages le cas échéant", indique la porte-parole du ministère de l'Intérieur.

Un hélicoptère et des drones survolent la zone, les saisies se poursuivent

Le collectif, qui a appelé à manifester contre ce projet de ligne ferroviaire, dénonce également la saisie d’outils "qui devaient (...) aider à installer le camp (…) des cabas de matériel médical pour notre infirmerie".

Des contrôles routiers ont actuellement lieu dans toute la vallée de la Maurienne. Un hélicoptère et des drones survolent la zone et le camp de base des manifestants.

Depuis hier soir, un grand nombre d’objets contondants ont été trouvés à bord des véhicules contrôlés par les forces de l’ordre parmi "des couteaux, des cutters, des marteaux, des haches ou encore des bouteilles de gaz" énumère un gendarme mobilisé près de Modane.

Départ de la manifestation peu avant 13 heures

Vers 12h45, les opposants ont quitté leur camp de base situé à une cinquantaine de kilomètres du chantier du tunnel ferroviaire, pour une "rando dans la vallée".

Aux abords du chantier du tunnel, zone sous haute surveillance située beaucoup plus loin dans la vallée de la Maurienne, la situation est pour le moment calme.

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