Les promoteurs de la liaison ferroviaire à grande vitesse entre Lyon en France et Turin en Italie ont annoncé lundi à Rome vouloir tendre la main à leurs opposants, mobilisés depuis des années contre ce projet entré dans sa dernière ligne droite.
Le Conseil d'administration de la TELT, Tunnel euralpin Lyon Turin, qui a tenu sa première réunion lundi à Rome depuis la création de cette société fin février, a décidé de "s'adresser à tous ceux qui sont contre, (...) de lancer un message positif de pacification", a précisé le directeur général de TELT, Mario Virano.
"Il est important de dire que personne, doté d'un élémentaire bon sens, ne peut affirmer que la ligne ne se fera pas", a-t-il insisté. "Le boycott ou la violence ne peuvent pas être la seule option, il faut ouvrir une phase de dé-radicalisation", a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse.
Quelques heures auparavant, l'écrivain italien Erri De Luca assistait à Turin à la seconde journée de son procès ouvert pour incitation au sabotage de cette ligne ferroviaire à grande vitesse.
Ce chantier, côté Alpes italiennes, dans le Val de Suse, est l'objet d'une opposition farouche des habitants de cette vallée mais aussi de la part de militants venus de toute l'Italie, qui dénoncent son impact environnemental et son coût exorbitant. Des incidents ont plusieurs fois éclaté entre manifestants et forces de l'ordre et 47 de ces opposants ont été condamnés à un total de 150 ans de prison en janvier pour ces heurts avec la police.