Europe Ecologie/Les Verts a condamné, ce mardi 24 février, l'annonce par François Hollande du lancement des travaux de la ligne à grande vitesse Lyon-Turin en 2016, un projet qui représente "une aberration".
"C'est un projet du siècle dernier que la France et l'Italie s'évertuent à soutenir en dépit du bon sens et de l'opposition des populations concernées. Avec un coût pharaonique estimé à plus de 26 milliards d'euros et des coûts qui s'envolent, ce projet est une aberration alors que la capacité du tunnel du Mont-Cenis est largement suffisante pour absorber une croissance du fret ferroviaire pendant de longues années", déclare le parti d'Emmanuelle Cosse dans un communiqué.
EELV relève que "la Cour des Comptes a d'ailleurs pointé l'absence de certification des coûts par un tiers extérieur et la faible rentabilité socio-économique du projet".
Pour les porte-parole Julien Bayou et Sandrine Rousseau, "dans la politique transport du gouvernement, il manque une vraie volonté de report modal des marchandises de la route vers le rail, comme l'illustre l'abandon d'une taxe poids lourds qui rendrait plus rentable des modes de transport moins polluants". Cette "autoroute ferroviaire", combinant fret et trafic de voyageurs, devrait entrer en service en 2028-2029.
14 ans après l'accord initial, le président François Hollande a annoncé le lancement des travaux de la LGV lors d'une conférence de presse commune à l'Elysée avec le président du Conseil italien Matteo Renzi.