La commune de Saint-Michel-de-Maurienne (Savoie) fait le deuil de l'usine MT Technology, dont la liquidation judiciaire en avril a mis 113 personnes au chômage.
Pour les 113 salariés de MT Technology, anciennement Métaltemple, le combat est terminé. La fonderie, placée en liquidation judiciaire en avril 2016 n'a pas trouvé de repreneur. Le candidat italien qui s'était déclaré en début d'année s'est révélé non-solvable.
Le mandataire judiciaire va maintenant vendre les biens fonciers de l'entreprise, puis le site qui s'étend sur 10.000m² devra être reconverti. La vente des machines est prévue dans les semaines à venir. Plusieurs clients allemands se sont déjà montrés intéressés.
Le maire de Saint-Michel-de-Maurienne maire Jean-Michel Gallioz (DVG) rappelle qu'"un tiers de ces 113 employés" vient de sa municipalité, "ce qui impacte directement la commune".
Reportage de Cédric Picaud et Vincent Habran.
MT Technology, du bref sursis à la liquidation
En 2013, la fonderie spécialisée dans la fabrication de pièces de précision pour les boîtes de vitesse et les moteurs automobiles avait échappé de justesse à la liquidation judiciaire. Elle avait été placée en redressement judiciaire en février 2013, puisque malgré ses commandes chez PSA et Renault, il lui manquait 1,5 million d'euros pour payer les charges, les salaires et les matières premières.Mais le patron italien de la fonderie, Gianpierro Colla, avait réussi à sauver son entreprise en juin 2013, ainsi que 165 des 199 emplois menacés. Metaltemple a été renommée MT Technology et a survécu encore quelques années sans réussir à se relever. Son client PSA Peugeot Citroën, qui s'était engagé à augmenter le chiffre d'affaire de la fonderie, s'est tourné vers d'autres fournisseurs moins chers. L'entreprise a connu deux plans sociaux en deux ans et demi. Ses relations avec ses employés ainsi qu'avec ses clients se sont détériorés.
En février 2016, MT Technology est rattrapé par les difficultés financières et cherche un nouveau repreneur. Les mois passent sans qu'aucune candidature ne soit retenue. La liquidation judiciaire de l'entreprise, qui devait fêter son centenaire l'an prochain, a finalement été prononcée le 11 avril 2016.