Ce jeudi 14 avril en début d'après-midi, 300 personnes se sont rassemblées à Saint-Michel-de-Maurienne pour manifester après la liquidation judiciaire de l'entreprise MT Technology, ex-Metaltemple, prononcée lundi par le tribunal de commerce de Chambéry. L'usine emploie 113 salariés.
"Pour Saint-Michel, qui a vécu sur l'industrie, c'est la dernière usine", les mots de Jean-Michel Gallioz, le maire (DVG) de Saint-Michel-de-Maurienne sont gonflés de regrets. Il n'est pas le seul à avoir enfilé son écharpe tricolore pour manifester dans les rues de la commune savoyarde. Aux côtés des salariés de MT Technology et des habitants de Saint-Michel, une quinzaine d'élus composait la tête du cortège.
Le maire de Saint-Michel-de-Maurienne, Jean-Michel Gallioz se désole: "Ce savoir-faire en fonderie de précision est unique en Europe et sa disparition est un vrai gâchis!"
Reportage Xavier Schmitt et Frédéric Pasquette
De l'usine jusqu'à la mairie, le défilé s'est fait en silence. Sur le trajet, la plupart des commerces avaient baissé leur rideau en signe de solidarité.
André était chauffeur à la fonderie et a connu l'âge d'or: "Cette usine a nourri des familles. On y travaillait de père en fils, c'était formidable. Ça me fait mal au coeur de voir ça!"
Créée en 1917 par Louis Renault, les Aciéries du Temple, devenues ensuite Metaltemple, avaient été reprises en 2008 par la société B4 Italia. Le directeur opérationnel, Gianpiero Colla avait ensuite repris la société.
Une entreprise placée en redressement judiciaire en février 2015, avant la liquidation prononcée lundi dernier.
Depuis 2008, le chiffre d'affaires et le nombre de salariés avait été divisés par trois, mais MT Technology employait encore 113 salariés.
Récit Céline Aubert