Il y a quelques mois, Jean-Marc Ayrault et Arnaud Montebourg venaient confirmer le sauvetage de Rio Tinto par l'Allemand Trimet. Un dossier toujours très présent dans l'actualité. Mais lors des municipales, à qui profitera-t-il? Et surtout que faire désormais pour redynamiser davantage la vallée?
Cette ville-là est sans aucun doute l'une des plus incertaines de Savoie à quelques jours maintenant des Municipales. Saint-Jean-de-Maurienne, bastion du maire socialiste Roland Merloz de 1977 à 2008, a basculé à droite en 2008. Un peu à la surprise générale, l'UMP Pierre-Marie Charvoz (passé depuis à l'UDI) avait emporté l'hôtel de la ville. Bien aidé en cela par les divisions de la gauche locale.
Depuis, monsieur le Maire a connu quelques désillusions. Notamment lors des dernières législatives. Il avait alors été battu par Béatrice Santais, la candidate du Parti Socialiste.
Finalement pas de candidat FN
C'est dire si la gauche aura à coeur de prendre sa revanche les 23 et 30 mars prochains. En 2014, elle se présente unie et sans l'étiquette PS. Sa tête de liste, Philippe Rollet, affrontera donc le sortant Pierre-Marie Charvoz. Au centre, Florence Arnoux le Bras tentera de faire entendre sa voix. Mais pas le FN.Quel sera le poids du dossier Rio Tinto?
Son candidat pressenti, Guy-Jean Wio, a en effet jeté l'éponge en cours de route faute de réussir à constituer une liste strictement paritaire : il lui manquait plusieurs femmes prêtes à être candidates sous les couleurs du Front National.Pour autant, à Saint-Jean, les débats et les chantiers ne manquent pas. A commencer par celui de Rio Tinto. L'usine est désormais sauvée, rachetée par l'Allemand Trimet. Mais le dossier pourrait encore peser très lourd dans la campagne.
En vidéo, le reportage de Florine Ebbhah et Antoine Marnas :
Ayrault et Montebourg en Savoie...
Sauf que c'est un gouvernement de gauche qui a conclu la reprise de l'usine et son sauvetage. Une opération sensible orchestrée en haut lieu : en juillet dernier, Jean-Marc Ayrault et Arnaud Montebourg venaient eux-mêmes en Savoie confirmer la nouvelle aux salariés et rencontrer le nouveau propriétaire.Une visite très médiatique dont le candidat de la gauche pourrait tirer profit. Ce n'est sans doute pas un hasard s'il a d'ailleurs engagé sur sa liste deux salariés de l'usine Trimet. Mais ce n'est sans doute pas un hasard non plus s'il se présente sans l'étiquette du PS. Comme pour mieux se démarquer des actuelles difficultés du gouvernement, Philippe Rollet rappelle aime à rappeler qu'il se présente en "divers gauche" et n'a jamais été encarté...