Après la découverte d'une bactérie inconnue dans six poches alimentaires intactes dont trois sous scellé, la ministre de la Santé a exigé la suspension de toute production dans le laboratoire de Courseulles-sur-Mer visiblement à l'origine des décès de trois nourrissons de Chambéry.
La ministre de la Santé demande donc l'arrêt de la production de poches parentérales dans le Calvados. "Le laboratoire Marette a 24 heures pour présenter des éléments contradictoires", a exigé Marisol Touraine qui a par ailleurs demandé "la mise en quarantaine de la totalité des poches alimentaires" produites par le Laboratoire normand.
Enfin, "les établissements hospitaliers qui possèdent des poches alimentaires provenant du Laboratoire Marette" ont officiellement reçu l'ordre de ne plus les utiliser et de les mettre en quarantaine.
Quelques heures plus tôt, le procureur de Marseille avait confirmé une information divulguée par le responsable du service de Néonatalogie de Chambéry, selon laquelle une bactérie avait été découverte dans six poches intactes d'un même lot.
Une bactérie inconnue
D'après les analyses de l'Institut Pasteur, c'est une "entérobactérie" d'un nouveau genre (elle n'a pas encore de nom) qui aurait contaminé la production des poches alimentaires pour nourrisson, responsables de la mort de trois bébés à Chambéry, en décembre.
Les analyses effectuées sur un lot suspect de poches alimentaires, saisies à l'hôpital de Chambéry où les trois nouveaux nés sont morts, ont montré la contamination de six d'entre elles par "un seul et même germe d'origine environnementale".
Jean-Claude Manuguerra, de l'Institut Pasteur, a précisé que le germe était "une entérobacterie de l'environnement, une nouvelle espèce non décrite à ce jour et qui n'a pas encore de nom".