Parc national de la Vanoise : des télésièges fluorescents pour protéger tétras-lyres et gypaètes des blessures par câble

La première expérimentation a été menée en 2020 sur le domaine skiable de Val Thorens, avec le Parc national de la Vanoise. Elle s'est avérée concluante pour protéger tétra-lyres et gypaètes de blessures souvent mortelles. Le télésiège de Boismint vient d'être à son tour équipé de bandes fluos.

Fort des premiers résultats concluants, le domaine skiable de Val Thorens, accompagné du Parc national de la Vanoise, a donc complété à la mi-août, l’installation de bandes photoluminescentes et phosphorescentes sur les 85 sièges du télésiège de Boismint.

Ces dispositifs  permettent d’éclairer la nuit les câbles de la remontée en restituant la lumière emmagasinée en journée. L’objectif ? Eviter que les oiseaux comme le Tétras-lyre ou le Gypaète barbu ne percutent les câbles.

 

 

Des oiseaux trop souvent victimes des câbles

"En 2021, nous avons recensé sur les trois vallées, au moins deux cas de percussions de CATEX (câble transporteur d’explosif) et une percussion sur filet de protection", indique le Parc sur sa page Facebook..

Régulièrement, les équipes des domaines skiables retrouvent des oiseaux morts au pied des remontées ou catex. "C’est la partie émergée de l’iceberg puisqu’on estime qu’on ne retrouve qu’environ 10% des oiseaux morts (les prédateurs, renard, corbeau, etc.) passent bien souvent avant nous récupérer la dépouille".

Grâce à l’équipement de certains oiseaux avec des GPS sur les trois vallées, le Parc améliore les connaissances sur les causes de mortalité de ces espèces en recueillant des données précises .

 

Des balises satellitaires pour suivre le tétras-lyre sur les domaines skiables

Dans les Alpes, le tétras-lyre est exposé à différentes sources de dérangement, en particulier l'hiver, du fait de l’engouement pour les loisirs de plein air. Il existe des zones de refuge hivernaux sur les domaines skiables, mais celles-ci ne sont pas toujours bien comprises par les pratiquants d'activités de loisirs hivernales, ce qui les rend parfois inefficaces.

Pour améliorer cette situation, le Parc, en partenariat avec la Fédération des chasseurs de Savoie et l'Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage souhaite mieux connaître le domaine vital de l'oiseau, son rythme d’activités journalières, et mieux évaluer les impacts des dérangements.

Pour cela, trois zones refuge d’étude ont été définies sur les domaines skiables de Courchevel, les Menuires, Méribel et sur la Réserve naturelle de Plan de Tuéda. Cinq oiseaux ont été équipés au printemps 2017 de balises satellitaires pour pouvoir être géolocalisés et suivis via une interface cartographique.

 

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