Deux porte-parole du collectif des soulèvements de la terre sont jugés vendredi 22 novembre à Paris pour avoir refusé de se présenter devant une commission d'enquête parlementaire suite aux affrontements de Sainte-Soline. Le procureur vient de faire ses réquisitions.
C'est un réquisitoire qui a créé l'émotion dans la salle du tribunal judiciaire de Paris : ce vendredi 22 novembre, deux membres des Soulèvements de la terre étaient convoqués pour ne pas s'être présentés devant la commission d'enquête parlementaire le 11 juillet 2023 en vue de transmettre leur point de vue sur les échauffourées de Saint-Soline dans les Deux-Sèvres.
Le procureur a requis deux mois de prison avec sursis, 1500 euros d'amende et la suppression des droits civiques pendant un an pour Laure Lazare. Il demande 4 mois de prison avec sursis, 3000 euros d'amende ainsi que la suppression des droits civiques pendant deux ans pour Basile Dutertre (il s'agit d'un pseudonyme).
Ces deux porte-parole des Soulèvements de la terre avaient envoyé leur récit des événements du 25 mars 2023 par écrit aux parlementaires. La commission avait choisi de porter plainte.
Le 25 mars 2023, une manifestation des anti-bassines avait dégénéré à Saint-Soline. De violents affrontements avec les forces de l'ordre avaient lieu. Quatre manifestants avaient été gravement blessés.