Le niveau d'eau est exceptionnellement haut cet été dans le lac de Roselend, en Savoie. La fonte des neiges et le confinement n'y sont pas étrangers. On vous explique pourquoi.
Du jamais-vu à cette époque de l'année. Le lac de Roselend (Savoie) est souvent à son plus bas niveau au printemps, et il a bien du mal à remonter quand l'été revient. Mais cette année, à la mi-juillet, son niveau tutoie les sommets.
"On voit les arbres les pieds dans l'eau, on peut remarquer aussi que le chemin passe dans l'eau (...) Ca change complètement de paysage parce que d'habitude, on voit la terre alors que là, c'est que de la verdure et de l'eau", constate Clothilde, une vacancière.
Ces derniers jours, le lac a presque atteint son plus haut niveau. Pourquoi ce record dans cette retenue artificielle ? C'est dû en partie à la fonte des neiges. Et puis il y a le Covid-19, encore lui. L'activité générale ayant faibli fortement pendant trois mois, EDF n'a pas eu besoin d'utiliser les turbines de son barrage pour produire de l'électricité.
Les pêcheurs à la peine
Une anomalie qui fait le bonheur de tous. "Ca fait du bien au tourisme. Les gens, lorsqu'ils viennent ici, sont assez surpris de cette belle image. Ils disent que c'est un petit coin de Canada. Et quand le lac est plein, c'est un plus pour tout le monde", juge Françoise Grimaud, aubergiste non loin du lac de Roselend.
Bonheur de tous, façon de parler un peu rapide. "C'est pas cool parce qu'il y a trop d'eau, donc la densité de poissons au mètre cube n'est pas bonne. Donc il y a beaucoup plus d'eau que de poissons et c'est plus difficile à attraper", déplore Bruno Gassend, pêcheur.
Depuis deux jours, EDF a recommencé à turbiner et le niveau est redescendu de plus d'un mètre. Mais cette hauteur élevée est un plus pour le producteur d'électricité. Il lui permet de faire des réserves en attendant les pics de consommation, prévus en automne et en hiver.