Les activités nautiques ont été proscrites à quatre reprises depuis avril dans la rivière du Grenant (Savoie), par décision de la mairie. Des analyses de l'eau ont effet révélé des concentration anormale de bactéries. Mais l'origine de la pollution demeure incertaine.
Pour la quatrième fois depuis le mois d'avril, le canyoning et autres loisirs nautiques sur le Grenant ont été interdits. Jean-Pierre Martin, le maire sans étiquette d'Attignat Oncin (Savoie) a été contraint de prendre un nouvel arrêté en ce sens, après la découverte dans l'eau de taux anormalement élevés de différentes substances polluantes.
Depuis l'année dernière, la qualité de l'eau du Grenant est scrutée de près par l'Agence régionale de santé (ARS). Au départ, les premières analyses avaient été rendues nécessaires par la découverte d'un cas de Leptospirose ; une maladie généralement transmise par l'urine de rongeur. Il n'y en a désormais plus trace dans la rivière.
A la place, les analyses ont mis en évidence la présence de quantités importantes d'entérocoques et d'escherichia coli, des bactéries susceptibles de causer des septicémies, infections urinaires et abdominales, ou des douleurs intestinales.
Les responsables locaux dans l'impasse
Aux dires de l'ARS, ces sécrétions proviennent probablement des déjections animales générées par l'activité agricole des communes alentours. Mais l'agence refuse de désigner un coupable, arguant que la recherche des responsables ne relève pas de sa compétence. Une tâche qui n'est pas non plus à la portée du maire d'Attignat Oncin (Savoie) : "Si on ne compte que sur ma commune pour trouver des solutions à se problème, on n'y arrivera pas, parce que nous n'avons pas les moyens de faire des investigations" se désole-t-il, en espérant que son cri de détresse soit entendu par les responsables économiques, politiques et touristiques afin de trouver une solution.
En pleine saison estivale, l'arrêt des loisirs nautiques est un coup dur pour l'économie locale, qui en temps normal accueille près de 5000 personnes à cette période de l'année. "On a dû pouvoir travailler une quinzaine de jours sur le canal du Grenant tout au plus au mois de mai, et on a l'impression qu'au-delà de ces analyses hebdomadaires, on ne creuse pas le problème" regrette Alexandra Avrain, de la base de loisirs Vertes sensations.