Le ministre de l'Economie, Emmanuel Macron, s'est engagé, ce samedi 6 septembre, "à poursuivre le volontarisme de l'Etat dans l'Industrie", se plaçant dans la continuité d'Arnaud Montebourg, lors de la visite de l'usine d'aluminium Trimet, ex-Rio Tinto, sauvée par son prédécesseur.
"Je crois au volontarisme de l'Etat. La volonté politique de l'Etat peut déclencher des choses. Les rodomontades ne marchent pas", a affirmé le ministre de l'Economie et de l'Industrie devant les salariés et les dirigeants du groupe allemand Trimet qui a repris le site l'année dernière.
"Lorsque l'énergie de l'Etat est placée au bon endroit, au bon moment, avec les bonnes énergies, on peut soulever nos montagnes comme vous le savez bien ici", a ajouté M. Macron, venu à l'occasion du redémarrage d'une ligne de production qui avait été arrêtée il y a cinq ans par Rio Tinto Alcan (RTA), le propriétaire à l'époque. Cette relance devrait permettre l'embauche d'une soixantaine de personnes.
Extrait 12/13 France 3 Alpes
Un hommage appuyé à son prédécesseur
"Sans l'engagement personnel d'Arnaud Montebourg et de son équipe, la sauvegarde de ce site n'aurait pas été possible", a d'emblée déclaré Emmanuel Macron, précisant qu'il ne s'était pas rendu en Savoie "pour récolter les fruits du travail d'un autre". Au contraire, le nouveau ministre de l'Économie, n'a cessé de prôner "la continuité" dans ses interventions. "C'est l'Etat qui a travaillé. Il est normal que je vienne saluer cette réussite parce qu'il y a une continuité de l'Etat", a-t-il souligné."Notre responsabilité en tant que ministre, ce n'est pas seulement de prendre des décisions, mais aussi de les accompagner et d'en suivre les résultats. Ici, c'est un bon résultat qu'il faut célébrer et qu'il faut montrer aux gens", a-t-il déclaré à la presse, ajoutant que "si on ne montre que ce qui ne va pas, on entretient le désespoir".
Une usine qui redémarre, un cas rare...
Le redémarrage de la ligne de production permettra à l'usine savoyarde de faire passer sa capacité de production annuelle de 90.000 à 145.000 tonnes.Trimet a investi près de 40 millions d'euros pour son redémarrage, soit plus du tiers des 100 millions qu'il s'était engagé à investir sur trois ans, lors de la reprise de l'usine. Grâce à cette nouvelle ligne, le groupe pourra embaucher une soixantaine de salariés supplémentaires.
"Nous sommes venus ici pour gagner", a assuré Martin Iffert, le PDG de Trimet, lors de son allocution. "Durant plus d'un siècle, ce site a été à la pointe du développement technologique: aujourd'hui, nous envoyons un message fort indiquant que ce sera également le cas à l'avenir", a-t-il assuré.