Savoie : dans les alpages, opération "Fauche qui peut" contre le coriace et toxique vératre

Le Parc des Bauges organisait ce samedi 20 juin un campagne d'éradication des vératres qui poussent sur les alpages, à Aillon-le-Vieux en Savoie. Cette plante qui ressemble à la gentiane peut empoisonner les animaux venus pâturer en été.

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Rendez-vous dans les hauteurs pour une opération "Fauche qui peut ". Comme chaque année, le coriace vératre envahit les alpages. Alors le Parc naturel des Bauges a décidé d'organiser ce samedi 20 juin une opération bénévole de fauchage dans les alpages d'Aillon-le-Vieux en Savoie.

Le vératre, cet ennemi si commun, est une plante bien gênante. Elle est toxique si ingérée, pour les humains évidemment, mais aussi pour le bétail. D'où la nécessité de l'éradiquer avant l'arrivée des animaux dans les alpages pendant l'été. 

Le sosie malfaisant de la gentiane

Comble du vice, le vératre épouse un look similaire à la vertueuse gentiane, qui vit sur les mêmes terres. Heureusement, il existe quelques moyens de les différencier : les feuilles de vératre, contrairement à celles de gentiane, poussent de manière décalée sur la tige, et non pas face à face. De plus, elles sont striées.

"Si on laisse pousser des vératres, des ronces et d'autres choses non voulues vont pousser à côté", explique Ghislaine Guerraz. Cette alpagiste travaille ici quatre mois de l'année dans les alpages, pour donner à paturer à ses chèvres et à quelques troupeaux de génisses. Et elle confirme : "Préserver l'herbe grasse est vital l'été pour les vaches."

Alors une vingtaine de bénévoles a répondu présente ce samedi matin. L'obectif : décapiter le vératre pas très loin au-dessus de la racine avant sa floraison, pour à tout prix éviter sa multiplication.

Une opération à répéter trois ans de suite

Le tout sous le soleil, à 1 700 mètres d'altitude. "Tout le monde peut le faire, mais on est motivés et on profite de la nature", affirme Antoine, l'un des coupeurs de tiges, qui vient de s'installer dans la région.

Car ici, la montagne est un bon arguement marketing, à en croire Audrey Stucker, de l'équipe du Parc des Bauges :

C'est un espace dont on profite tous. C'est un lieu de travail, mais aussi un espace récréatif, de bonheur et de contemplation. Et de se rapprocher du travail de l'alpagiste, on se dit qu'on a envie de respecter ce lieu.

Audrey Stucker, PNR des Bauges

Mais le vératre n'a pas dit son dernier mot. Les bénévoles devront remettre la main à la pâte l'année prochaine, car pour l'achever, il faut décapiter le vératre trois années de suite.

 

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