Une élève s'était grièvement blessée au visage en chutant le 15 décembre 2021 dans la cour d'un collège de Chambéry. Sa mère avait dénoncé une agression raciste.
C'est peut-être la fin d'une affaire qui a secoué la Savoie et enflammé les réseaux sociaux. Ce mardi 22 mars, le procureur de Chambéry a annoncé avoir classé sans suite la plainte d'une collégienne qui avait été grièvement blessée lors d'une chute dans la cour de son établissement le 15 décembre dernier. Sa mère avait alors dénoncé une agression raciste.
"L'enquête menée par le commissariat de Chambéry sous la direction du parquet, qui a permis en particulier l'audition de très nombreux témoins, a en effet démontré qu'aucune des infractions dénoncées n'était établie", explique dans un communiqué le procureur de Chambéry Pierre-Yves Michau.
En décembre, l'affaire avait enflammé les réseaux sociaux et le directeur du collège, qui avait reçu des "menaces de mort", avait alors été placé "sous protection policière", selon son avocat Me Pierre Perez. L'élève s'était grièvement blessée au visage en chutant le 15 décembre dans la cour de l'établissement privé, sous contrat avec l'Éducation nationale.
Un texte publié sur Internet par la mère de la victime est devenu viral
Sa mère avait dénoncé, depuis, une agression. Dans un texte devenu viral sur internet, elle écrivait que "depuis la rentrée", sa fille subissait "des violences verbales racistes et même physiques" qui seraient à l'origine des faits. Elle avait porté plainte. Cette version avait été réfutée "fermement" par le procureur, qui s'appuyait sur "plusieurs témoignages" affirmant que l'adolescente était à ce moment-là "seule" à l'endroit où elle se trouvait dans la cour.
Lors d'une intervention début janvier dans l'émission Touche pas à mon poste sur C8, Me Mourad Battikh, avocat de la famille, avait évoqué plusieurs épisodes sur "deux-trois mois" attestant que l'adolescente, d'origine camerounaise, avait vécu "graduellement (...) un harcèlement". L'avocat avait surtout évoqué un incident le 29 novembre où la collégienne avait été "molestée".
Une élève témoin de la scène n'avait "pas été auditionnée", avait affirmé Me Battikh, critiquant le parquet qui voudrait "démontrer une seule thèse, celle d'Anna-Chloé tombant d'elle-même sur un banc".