Dans les stations de Savoie, il manque encore une grande partie des effectifs pour la saison d'hiver. Les opérations de recrutement se multiplient afin d'attirer des saisonniers. Mais certains ont préféré se réorienter du fait de la crise sanitaire.
Les stations de ski manquent encore de bras. Pour recruter des saisonniers en vue de la saison d'hiver, un regroupement de plusieurs dizaines d'entreprises savoyardes multiplie les initiatives. Ils ont notamment organisé une soirée after-work pour lancer un appel aux candidatures dans une brasserie d'Aime-la-Plagne.
Regroupées pour additionner la formation puis l'embauche de jeunes saisonniers, ces entreprises jouent une partie de leur saison hivernale. Dans le public ce soir-là, Jason, 18 ans. Il cherche du travail dans les stations de sports d'hiver et veut faire passer un message pour tous ceux qui, comme lui, sont en recherche d'emploi. "Si on veut trouver un travail, il y en a. Il faut juste se donner les moyens d'y aller et il n'y pas de souci", estime-t-il.
Adrien, lui, se dit ravi de devenir saisonnier pour changer de décor deux fois par an. "L'hiver on a la montagne, la neige, et l'été on est à la mer. On voit ces deux côtés et c'est parfait", se réjouit le jeune homme de 18 ans.
Serveurs, skimen...
Le problème pour les recruteurs, c'est qu'il manque encore la moitié des effectifs pour cette saison. Ils cherchent des serveurs, des skimen ou encore des agents de spa. Selon eux, augmenter les salaires ne serait pas la seule solution. "Ca ne fait pas tout, juge Yannick Costaz, directeur de ce regroupement d'entreprises, le GEIQ Savoie. Le salaire est bien souvent un critère qui n'arrive pas en priorité dans le choix de la personne. Il y a les conditions et l'environnement de travail qui font que le choix sera important pour eux."
Les difficultés de recrutement se sont accrues depuis la crise sanitaire, particulièrement dans le secteur de l'hôtellerie-restauration. En cause, la réorientation d'une partie du personnel vers d'autres secteurs après les difficultés rencontrées pendant la pandémie. Mais en station, les recruteurs veulent y croire.
"Il y a une difficulté à relancer la machine et à la faire repartir. Mais comme on est dans l'espoir que tout reparte, il y a peut-être une mauvaise passe à finir mais on sera encore là l'année prochaine. Donc on lance déjà un appel pour l'année prochaine", assure Pierre Fricot, gérant de l'organisme de formations professionnelles EFPPA. Les employeurs vont multiplier ces prochaines semaines les appels à candidature dans l'espoir de boucler leur recrutement au plus vite.