C'est la conclusion d'une étude menée chaque année depuis 30 ans dans le Parc national de la Vanoise par des chercheurs de l'Université de Lyon 1. Plus fragiles, les marmottes font moins de petits et leur population tend à diminuer sur ce territoire.
L'opération commence dès 6h30 du matin.
Dans le Parc national de la Vanoise, au coeur de la réserve de la Grande Sassière, Sylvia positionne des cages à l'entrée de terriers repérés la veille. Une longue attente débute alors.
"Le but est de capturer des marmottes. On démarre avec les adultes et puis à partir de mi-juin, ce sont les petits, les jeunes marmottons de l'année" explique cette technicienne du laboratoire de biométrie et biologie évolutive de l'Université de Lyon 1.
Sylvia dirige une équipe d'étudiants stagiaires, tous passionnés de biologie et de montagne.
Leur mission : recenser et suivre l'évolution des familles de marmottes vivant sur la réserve.
Mais ce jour là, les "bébés" tardent à pointer le bout de leur museau.
Il faudra patienter des heures avant qu'un jeune mâle soit enfin capturé..
"on regarde d'abord le sexe et là puisque c'est un mâle, on va le baguer à gauche. Cela nous permettra de l'identifier au loin tout long de sa vie" explique Tobi Getti, étudiant stagiaire.
30 ans d'études sur les marmottes alpines
26 familles de marmottes ont élu domicile sur ce territoire. Les chercheurs les étudient depuis près de 30 ans.
Tout un travail d'observation qui à permis d'accumuler de précieuses indications sur le comportement de la faune en montagne.
A chaque nouvelle capture, un même protocole est appliqué sur place.
La marmotte est anesthésiée, mesurée et une prise de sang ainsi q'une biopsie sont pratiquées sur elle.
Avant d'être relâché, l'animal est aussi équipé d'une puce électronique.
Moins de petits marmottons
"Ces dernière années, nous avons pu observer que la taille des portées avait tendance à diminuer" analyse Sylvia, "la survie est aussi moins bonne et la population de marmottes à tendance à diminuer".
Pour les chercheurs, cette situation est une des conséquences du réchauffement climatique. La couche de neige qui sert d'isolant durant l'hibernation s'est rétrécie et les marmottes sont donc beaucoup plus faibles et vulnérables à la sortie de l'hiver.
Voir le reportage de Jean-Christophe Solari, Grégory Lespinasse et Azedine Kebabti
Intervenants : Sylvia Pardonnet, technicienne; Tobby Getti,
étudiant stagiaire