Savoie : un nouveau cœur de lumière a éclairé le ciel à Méribel

La station de Méribel en Savoie a, elle-aussi, allumé un cœur fait de flambeaux sur les sommets des Alpes ce samedi 28 novembre. Non pas pour protester contre les règles strictes du confinement, mais pour faire part de "sa tristesse" avant un Noël sans ski alpin.

Une montée aux flambeaux. 41 socioprofessionnels de la station savoyarde de Méribel se sont rassemblés ce samedi 28 novembre au soir, pour former un énimè cœur de lumière dans le ciel nocture des Alpes du Nord. Un cœur mélancolique plus que revendicatif.

Car la mode des cœurs de lumière, démarrée le 13 novembre dernier dans le massif de Belledonne en Isère, avait au départ comme objectif de réclamer un confinement moins strict et un accès plus libre à la montagne. Une problématique à laquelle l'allègement du confinement, ce samedi, a en partie mis fin.Alors, pourquoi ce cœur à Méribel ? Pour "faire part de [la] tristesse" des équipes de la station à la suite de l'annonce du gouvernement de la fermeture des remontées mécaniques pendant les Fêtes, qui devrait durement entamer l'activité des stations de ski.
 

"Tout redécouvrir"

Mais l'objectif est aussi de mettre un coup de projecteur (ou de flambeau) sur les autres activités que proposent la montagne pendant l'hiver. "On pratique le ski de randonnée, le ski de fond, les raquettes", explique Anne Jouan, commerçante de la station. Pour elle, la fermeture des remontées mécaniques peut être "l'occasion de tout redécouvrir".

Les équipes veulent ainsi "montrer qu'il y a de la vie en montagne", comme le dit Fred Henriet, prestataire d'activités à Méribel, qui plaide pour que les stations ne soient pas oubliées par les vacanciers. Un coup de pub dont les stations auront besoin cet hiver, tant les professionnels de la montagne craignent une catastrophe économique. "Les demandes d'annulation, s'il n'est pas possible de faire du ski, sont gigantesques : 85 à 90% des gens qui viennent à la montagne font du ski", rappelait il y a quelques jours le président des Domaines skiables de France, Alexandre Maulin. "20 à 30% de l'activité [est] remise en cause", avait-il ajouté.