En cette fin de mois de février 2019 plutôt doux, les pompiers sont intervenus sur une 40aine de départs de feu en Savoie, notamment sur la pratique de l'écobuage. Le brûlage des végétaux est strictement interdit sur l'ensemble du département de la Savoie, excepté pour certains professionnels.
Les pompiers du département de la Savoie sont intervnus sur une 40aine de départ de feu depuis mercredi dernier. La plupart étaient dûs au brûlage de végétaux chez des particuliers. Avec un temps clément et des températures douces, il semblerait que certains particuliers en profitent pour nettoyer leur jardin, en brûlant eux même leur végétaux. Une pratique interdite par un arrêté préfectoral du 22 février 2017.
En région Auvergne-Rhône-Alpes, la combustion à l’air libre de végétaux est une activité très pratiquée. Outre la gêne occasionnée pour le voisinage et les risques d'incendie qu’elle engendre, cette activité contribue à la dégradation de la qualité de l'air en émettant bon nombre de polluants : particules, hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), dioxines et furanes.
Pour mieux comprendre les conséquences concrètes de cette pratique, la préfecture de Savoie rappelle que brûler à l’air libre 50 kg de végétaux verts dégage autant de particules nocives que 3 mois de chauffage d’un pavillon avec une chaudière au fioul, ou près de 6 000 km parcourus par une voiture diesel récente.
Localement, les effets des feux de végétaux peuvent être aggravés par des conditions météorologiques ou topographiques défavorables. Ce lundi 4 mars, des vents violents soufflent sur l'ensemble du département.
La majorité des feux constatés sont en plaine : sur le bassin aixois, le bassin chambérien, la combe de Savoie, dans les Bauges. Sur Saint-Genix-sur-Guiers, un témoin aurait vu quelqu'un allumer un feu.
Le brûlage de déchets verts ou de végétaux est strictement interdit par un arrêté préfectoral sauf pour certains professionnels et sous des conditions spécifiques : pour les agriculteurs et les forestiers dans le cadre de leur activité. Ces derniers sont soumis à un arrêté spécifique.
En cas de non respet de l'arrêté préfectoral, le contrevenant peut payer une amende allant jusqu'à 450 euros. Des mesures alternatives sont possibles, faisant de ces déchets une richesse pour le sol comme la décomposition naturelle sur place, le broyage, le paillage et le compostage.