Savoie : y a-t-il un lien entre les actes de vandalisme commis à la Féclaz et le chantier de retenue collinaire ?

La station de la Féclaz, dans les Bauges, a subi deux actes de dégradations à quelques nuits d'intervalles. Pour le directeur de la station, il pourrait s'agir de vandalisme visant à empêcher le projet de lac artificiel. Ce que les associations environnementales visées contestent.

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Dans la nuit du 9 au 10 novembre, le domaine nordique Savoie Grand Revard, dans la station de la Féclaz, sur le plateau des Bauges (Savoie), a connu son premier acte de vandalisme sur un engin de chantier, sans doute pour l'immobiliser.
 
Trois nuits plus tard, à quelques centaines de mètres, près du stade de biathlon, le directeur de la station, Franck Perrin, constate que ce local a subi un début d'incendie. "On ne fait que constater qu’on est la cible de vandalisme avéré depuis le démarrage du chantier de la retenue", souligne-t-il.


Un futur lac artificiel de 25 000 mètres cube d'eau 

A l'hiver 2021-2022, cette retenue collinaire (un lac artificiel) pourrait accueillir jusqu'à 25 000 mètres cube d'eau pour alimenter les canons à neige. Le projet est très contesté. Notamment par trois associations : les Amis de la terre, Extinction rébellion, et Youth for Climate. Mais ce collectif nie toute responsabilité dans ce vandalisme.
 
"On a d’autres moyens d’agir, comme la communication. De notre côté, il y a une partie juridique en cours. On peut faire des actions sur le terrain, comme on sait faire, qui peuvent être un peu spectaculaires, mais en aucun cas on ne va porter atteinte aux bâtiments ou à une personne", insiste Christophe Lebrun de l'association les Amis de la terre.


Un recours devant le tribunal administratif

Ce qui ne l'empêche pas d'avoir déposé un recours devant le tribunal administratif contre ce projet (coûtant environ 3,8 millions d'euros) qu'il juge "écocide" et déjà dépassé par le changement climatique en cours. "On réinvestit, on réinvestit, reprend Christophe Lebrun. Mais il n’y a pas d’argent qui rentre. En plus, on sait que toute façon, ça ne va pas continuer. Donc à quoi ça sert ?"

Le directeur répond quant à lui que la reconversion de la station est en cours et que ce lac pourra servir à autre chose, plus tard. "Cette retenue collinaire, ce lac, restera. Et ce au-delà d’un réchauffement global, qui interdirait toute fabrication de neige. Il aura une autre vocation, forcément", assure Franck Perrin.

Aucun élément ne permet actuellement d'établir un lien entre vandalisme et associations. Le collectif va déposer un deuxième recours dans les jours qui viennent.


• Retrouvez ici le reportage de Jean-Christophe Pain et Frédéric Pasquette : 
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