Ce mercredi 21 mai, vers 11h20, 36 heures après son accident sous terre, le pompier a été remonté à la surface. Il a le moral. 85 spéléos, pompiers, gendarmes et CRS auront été mobilisés par cette opération dans le massif des Bauges.
Spéléologie : Le pompier blessé est sorti de la... par France3AlpesIls ont progressé dans les entrailles du massif des Bauges, pendant toute la nuit. Aménageant des pauses régulières pour que le pompier, victime d'un tassement de vertèbres lors d'une chute sous terre, puisse se reposer. Finalement, le sapeur, originaire de La Plagne, a retrouvé la lumière du jour en fin de matinée. Il est sorti de lui-même, sans civière, heureux de retrouver ses proches qui l'attendaient. Dans la foulée, un hélicoptère de la Sécurité Civile l'a pris en charge pour lui éviter un transport par la route sur des chemins escarpés. Il a été emmené jusqu'à l'aérodrome de Challes-les-Eaux avant une hospitalisation à Chambéry.
Fin d'un parcours périlleux
Le parcours sous terre aura été semé d'embûches. Il y a notamment eu le passage dans un laminoir, passage large mais très bas, de 100m de long et de 20 à 30cm de hauteur. La victime a donc dû ramper, ce qui, dans son état, aura été particulièrement compliqué. Un méandre de 80m de long a aussi posé problème. Il devait être franchi debout, suspendu à des cordes, avec 50m de vide en dessous. Et puis, il y a eu le "risque monoxyde". La cavité abritent en effet des poches de ce gaz qui peut se révéler mortel. Les secouristes étaient équipés d'un détecteur pour mesurer la concentration. Pendant cette progression, à deux pas de la sortie, des explosifs ont été utilisés pour élargir certains passages.
Une opération délicate qui ne s'est pas faite dans la précipitation. Une vie étant en jeu. Si l'accident a eu lieu lundi, vers 23 heures, c'est seulement dans l'après-midi de mardi que décision a été prise de la remontée.
Christian Dodelin, Conseiller technique spéléo secours préfecture Savoie
Pendant le "voyage", il y avait en moyenne 30 personnes sous terre. Des spéléos de l'Isère, de la Haute-Savoie, de l'Ain et de l'Ardèche se sont relayés. Des hommes qui, pour certains, auront passé près de 18 heures dans le "Creux de la Litorne".