Le skieur de Val d'Isère a fini troisième du slalom de Garmisch-Partenkirchen, ce mercredi soir en Allemagne, derrière l'intouchable Henrik Kristoffersen et l'Autrichien Manuel Feller. Premier podium de la saison pour le champion olympique de Pékin qui s'est dit "rassuré" à un mois des Mondiaux de Courchevel-Méribel.
Il était "un peu flippé" avant de s'élancer sur la piste dégradée de Garmisch-Partenkirchen, après avoir fait chou blanc sur les deux premiers slaloms de la saison à Val d'Isère et à Madonna di Campiglio.
Clément Noël était donc arrivé en Bavière sur la pointe des pieds, d'autant qu'il "n'aime pas la piste", pour y avoir échoué à deux reprises la saison passée après son sacre olympique.
Il avoue avoir gambergé au départ, redoutant d'enfourcher des portes, comme lors des deux premières étapes de coupe du monde. "Je savais pertinemment qu'il fallait que je sois en bas, et que l'erreur allait arriver super vite, parce que les conditions étaient très difficiles", a-t-il expliqué.
"Une course intelligente" même si "le ski produit n'est pas exceptionnel"
Le voilà donc rassuré. "Je suis vraiment content de la manière dont j'ai construit ma course. Elle est
intelligente, elle est correcte. Le ski produit n'est pas exceptionnel, je peux faire mieux que ça, je le sais", a glissé Clément Noël.
Troisième à 93 centièmes du Norvégien à l'issue de la première manche, le skieur de Val d'Isère a en effet conclu son second passage sur le deuxième meilleur temps, derrière Manuel Feller, avant que ne s'élancent ses deux rivaux pour la gagne. Il aura fallu compter sur la chute de Linus Strasser pour que les portes du podium s'ouvrent au slalomeur français.
/regions/2023/01/05/63b687e556cb8_000-336h33v.jpg)
Kristoffersen imprenable
"Je me disais qu'aujourd'hui Top 5 ou podium c'était bien, alors que d'habitude les courses je les fais pour les gagner. Je suis content, ce n'est pas des émotions énormes, mais ça lance mon mois de janvier, ça fait du bien", a réagi le skieur âgé de 25 ans, qui signe à Garmisch-Partenkirchen le 18e podium de sa carrière.
Contrat rempli pour Clément Noël qui reconnaît n'avoir pas pu rivaliser avec Henrik Kristoffersen. Le Norvégien a survolé l'épreuve, reléguant ses adversaires à près d'une seconde dès la première manche. "Dans ces conditions, il est très, très fort. Et dans les conditions que j'avais aujourd'hui et dans l'état d'esprit dans lequel je me trouvais, je ne pouvais pas aller le chercher", a commenté le champion olympique français.
Le Norvégien a en effet confirmé sa domination en survolant le slalom nocturne. Il s'offre sa troisième victoire sur la piste du Gudiberg, comme l'illustre Italien Alberto Tomba. Pour sculpter une partie de son petit globe de cristal de la spécialité la saison passée, "Kristo" avait remporté les deux slaloms disputés à Garmisch-Partenkirchen fin février 2022, après les Jeux olympiques. Autant dire qu'il apprécie cette piste, avec ces conditions et ces températures douces.
En s'imposant une troisième fois à Garmisch, Kristoffersen rejoint la légende des piquets serrés, l'Italien Alberto Tomba, le seul qui s'était hissé jusque-là à trois reprises sur la plus haute marche du podium (1993,1994,1995).
Un mois de janvier pour monter en puissance avant les Mondiaux de Courchevel-Méribel
Grâce à sa première victoire de la saison, Kristoffersen s'empare de la tête du classement de la spécialité, avec 220 points, profitant de l'élimination dès la première manche du leader avant la course, son compatriote Lucas Braathen.
L'Autrichien Manuel Feller, deuxième à Garmisch, et le Suisse Daniel Yule, quatrième, passent également devant Braathen, dans un classement très serré alors que le mois de janvier permettra d'y voir plus clair. Un mois copieux avec cinq nouveaux slaloms à disputer en moins de trente jours pour monter en puissance jusqu'aux Mondiaux de Courchevel-Méribel mi-février. Prochaine étape, si la météo le veut bien, Adelboden et sa "Chuenisbärgli".
"J'y ai fait mon premier podium et depuis, c'est un peu "Je t'aime moi non plus". J'y ai gagné des manches plusieurs fois. Je n'aime pas trop la piste, mais je sais que je peux bien y skier", estime Clément Noël. Il compte, pour l'instant, neuf victoires en coupe du monde.
Avec AFP.
