Sur les pistes des Alpes du Nord, la saison des accidents a commencé avec de nombreuses collisions entre skieurs. Ce jeudi 19 décembre, un enfant a été victime d'une grave chute à Val Thorens, qui a nécessité son transport jusqu'à Grenoble.
La saison des accidents commence en même temps que celle des sports d'hiver. C'est aussi l'heure des non dits dans les stations. Pas question d'en savoir plus sur la chute d'un garçon, ce jeudi matin à Val Thorens. Une chute suffisamment grave pour que les CRS interviennent et que l'enfant soit transporté par hélicoptère jusqu'au CHU de Grenoble.
Une seule information court les Alpes en ce moment: la neige est dure. Le redoux de ces deux dernières semaines y est pour beaucoup. Le matin, la neige ressemble à du béton. La moindre chute peut être dramatique et la glissade dangereuse pour les plus jeunes qui ont du mal à s'arrêter. Le risque de télescopage est important et les conséquences traumatologiques sont souvent très graves.
Le casque vivement conseillé
En France, chaque année, sur les 140.000 blessés dus à des accidents de ski, 3,3% sont victimes d'un traumatisme crânien. En réduisant d'un tiers les risques de traumatisme crânien, le port d'un casque apparaît comme essentiel. Plus particulièrement, 23.000 enfants sont victimes de chutes graves chaque année.
Chez le jeune public, le risque d'être victime d'un traumatisme crânien lors d'une collision est trois fois plus important. Dans ce cas de figure, porter un casque diminue par dix le risque d'être victime d'un traumatisme crânien. Dans certains pays, comme l'Autriche, l'Italie, les États-Unis, le Canada et l'Espagne, le port du casque de ski est obligatoire pour les enfants de 14 ans et moins.
Faire de même en France n'est toujours pas d'actualité, le Ministère des Sports préfère privilégier une approche préventive, souhaitée par de nombreux acteurs de la montagne, avant éventuellement de légiférer sur ce sujet.