La saison de ski n'est pas complètement terminée et les risques perdurent. En témoigne l'avalanche qui a coûté la vie à trois personnes ce mardi 9 mai 2017 à Bonneval-sur-Arc en Savoie. Y a-t-il un risque particulier à skier sur une neige de printemps ? Un appel à la prudence est en tout cas lancé.
La saison de ski est en passe de s'achever avec donc un nouveau drame ce mardi 9 mai. Une avalanche à Bonneval-sur-Arc a coûté la vie à trois personnes qui avaient entrepris une randonnée à ski. De quoi se reposer la question de la dangerosité, réelle ou supposée, du ski de printemps. Y a-t-il plus de risques à sortir en hors-piste lorsque les températures sont plus élevées qu'au coeur de l'hiver ? Les prévisions météo pour le ski sont-elles aussi fiables en cette saison ? Faut-il prendre des précautions particulières ? Eléments de réponses ...
Le ski de printemps pas forcément plus dangereux
Première idée reçue fausse, le ski de printemps n'est pas forcément plus dangereux. "Normalement, le manteau est stabilisé avec des températures chaudes la journée et froides la nuit" explique David Petitjean, le commandant de la CRS Alpes. Malheureusement ces derniers jours, le froid a sévi et les chutes de neige ont été importantes. Et David Petitjean de poursuivre : "le risque d'avalanche reste très présent, le conseil c'est de rester sur des pentes à moins de 30% pour limiter les risques de départ.
Les prévisions pour les avalanches pas aussi efficaces au printemps
Autre paramètre à prendre en compte lors des sorties en hors-piste, les prévisions météo qui ne sont plus aussi fines qu'au coeur de l'hiver. Serge Taboulot, responsable météo à Saint-Martin-d'Hères explique qu'avec la fermeture des stations au mois de mai, les ingénieurs de Météo-France ne disposent plus des sondages du manteau neigeux réalisés quotidiennement pendant la saison. "Nous n'avons plus ces informations pour délivrer de manière fine nos prévisions de risque d'avalanche" conclut Serge Taboulot.
La conclusion ? Il faut être particulièrement vigilant encore pendant quelques jours en attendant la stabilisation du manteau neigeux conseillent les deux experts. Savoir évaluer tous les paramètres de sa sortie ne protège cependant jamais totalement sachant que le risque zéro en montagne n'existe pas.