39 personnes étaient poursuivies dans l'affaire de "La Bulle" savoyarde. 38 ont été condamnées. Ainsi en a décidé le tribunal correctionnel d'Albertville, ce lundi 3 février, attribuant des peines jugées sévères par les avocats qui défendaient les membres de ce système pyramidal.
Le premier est l'initiateur. Il recrute 6 personnes et récupère leurs mises. Le second poursuit la chaîne et récupère les mises de 6 autres et ainsi de suite. Le système pyramidal est né et ses membres n'ont pas l'impression d'escroquer quelqu'un puisque les recrutements se font entre gens de bonne compagnie, lors d'apéritifs conviviaux. Les victimes ont même l'impression qu'on leur fait une fleur, avant de devenir eux-mêmes... des escrocs.
La prospérité d'un tel système étant fondée sur l'accroissement du nombre de ses membres, il peut s'effondrer à tout moment, lors d'une défaillance de l'un ou la dénonciation d'un autre. C'est ce qui est arrivé à la "bulle" savoyarde. Elle a éclaté et l'affaire a été jugée en novembre.
Récit Elsa Cadier
En France, c'est un emprisonnement d'un an et une amende de 4500 euros qui attendent les participants (article L.122-6 du Code de la Consommation), sans compter les éventuelles peines pour escroquerie prévues à l'article 313-1 du Code Pénal (cinq ans d'emprisonnement et une amende de 375.000 euros).
A Albertville, la justice a marqué le coup avec la condamnation de 38 personnes pour escroquerie.
Un relaxé et 38 condamnés
Sur les 39 personnes, un prévenu a été relaxé (la dernière vicitime), quatre écopent d'amendes de 4500 euros et 34 sont sous le coup de peines de prison avec sursis allant de 4 à 10 mois et d'amendes allant de 5000 à 20.000 euros.
Reportage Florine Ebbhah et Franck Ceroni
Dans le groupe, outre des "notables" d'Albertville, une avocate avait demandé que sa peine n'apparaisse pas sur son casier judiciaire, la justice ne l'a pas entendu de cette oreille. Son avenir professionnel est donc compromis.
Les condamnés ont jusqu'à jeudi pour faire appel.