Quatre morts dans une "importante" avalanche en Savoie, des skieurs norvégiens "aguerris et munis de détecteurs"

Mercredi 29 janvier, une avalanche est survenue dans le secteur de la pointe de Cugne, sur la commune de Val-Cenis, en Savoie. Sept skieurs de nationalité norvégienne ont été emportés par la coulée de neige. Le bilan humain fait état de quatre morts.

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Vers 16h20, ce mercredi 29 janvier, "une importante coulée de neige" s’est déclenchée sur la pointe de Cugne culminant à 2 984 mètres, en dehors du domaine skiable de Val-Cenis, dans la vallée de la Haute-Maurienne, en Savoie. 

Trois personnes ont été retrouvées mortes dans l'avalanche, a indiqué la préfecture de la Savoie dans un premier bilan.

Une quatrième personne a été dégagée de la neige et retrouvée en arrêt cardio-respiratoire ainsi qu'en état d'hypothermie. "Elle a été transportée en urgence absolue par hélicoptère au centre hospitalier de Grenoble", a précisé la préfecture. Cette victime a été déclarée décédée dans la soirée, indique la préfecture dans un dernier communiqué.

Des skieurs "aguerris et munis de détecteurs"

Les victimes sont des skieurs de randonnée de nationalité norvégienne faisant partie d'un groupe de sept personnes entre 22 et 36 ans, dont trois sont indemnes.

Selon le maire de Val-Cenis, Jacques Arnoux, il s'agissait "de personnes aguerries et munies de détecteurs de victime d'avalanche (DVA)" prises dans "une avalanche de très grande ampleur" dans un secteur hors piste. 

Selon l'AFP, les quatres victimes étaient des étudiants d'une école du nord de la Norvège. Sans révéler leur identité, la police norvégienne a précisé jeudi 30 janvier qu'il s'agissait d'élèves del a "folkehøgskole" d'Alta, ville du nord de la Norvège. 

Sans équivalent en France, une "folkehøgskole" est une école post-secondaire, mais non universitaire, qui accueille des jeunes généralement âgés entre 18 et 25 ans. "Nos pensées vont aux proches. C'est un événement profondément tragique", a déclaré le recteur de l'école, Andreas Granerud, cité par le journal local Altaposten. Les familles des victimes ont été informées, a précisé la police.

D'importants moyens déployés

L’opération de secours a mobilisé une vingtaine d’acteurs du secours en montagne, parmi lesquels la CRS Alpes avec deux maîtres-chiens, le PGHM (Peloton de gendarmerie de haute montagne), le Groupe Montagne Sapeurs-Pompiers (GMSP) et le service des pistes avec un maître-chien.

Une cellule d’urgence médico-psychologique (CUMP) a été activée.

En deux jours, six morts dans trois avalanches

Ce mercredi 29 janvier, l'indice de risques-avalanche était de 3 sur 5 (risque marqué) en Haute-Maurienne, selon Météo France. "Les nombreuses plaques formées lors des récentes chutes sont faiblement stabilisées", indique le service de météorologie.

De son côté, le maire de Val Cenis évoque de nombreuses "chutes de neige, avec entre 30 et 40 cm en altitude, propices à la création de plaques et d'avalanches".

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En début de journée, mercredi 29 janvier, une autre avalanche est survenue cette fois dans le massif du Mont-Blanc, faisant un mort.

La veille, mardi 28 janvier, une avalanche "de très grande ampleur" sur le domaine skiable des Grands Montets, à Chamonix-Mont-Blanc (Haute-Savoie), a emporté un homme de 55 ans de nationalité britannique.

Depuis le début de la saison, dix personnes sont décédées après des avalanches survenues dans les Alpes du Nord.

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