Un drôle d'oiseau a atterri le 23 septembre à Chambéry, un petit prototype bi-places, parti de Suisse pour rejoindre l'Espagne, en deux semaines. Sa mission? Promouvoir le tout électrique en aviation, pour envisager, à terme une ligne régulière moins carbonée dans le ciel
Ce jour-là, on le sort avec d'infinies précautions du hangar, après 1h de recharge électrique. Le "vélis" c'est son nom, est très léger pour un avion bi-place, il faut donc se méfier des turbulences. Il s'agit en réalité d'un prototype, un petit bi-places, encore en test, Il est parti de Suisse pour rejoindre l'Espagne, en deux semaines.
La recharge du petit avion est assez proche de celle d'une voiture électrique, mais la technologie avance très vite Bientôt il ne faudra qu'une demi-heure pour tout recharger.
Dès l'allumage, l'appareil fait beaucoup moins de bruit, par rapport à un avion plus classique, à essence. Il s'envole avec une batterie chargée à 75%, car c'est au décollage qu'elle est surtout utilisée : à ce moment précis, l'avion part à toute vitesse. Il peut atteindre les 160 km/h environ.
Une fois en vol, la batterie est beaucoup moins utilisée, l'avion et ses 600 kilos se rapprochent presque d'un planeur avec ses grandes ailes, et "le pilotage" assure son promoteur, reste simple, "idéal même pour un apprentissage".
"Il n'y a pas vraiment de difficultés particulières en vol. Il vole très très bien. Il plane vraiment très bien. On est à mi-chemin avec le planneur en fait" reconnaît Quentin Gomez, pilote de l'école Avialpes
Pour l'instant l'espace intérieur reste assez étroit. Mais le projet à terme est de faire voler des avions plus grands, jusqu'à 19 places avec des bagages car l'objectif de ce voyage est bel et bien de proposer d'ici 10 ans, un taxi aérien "décarbonné".
Reste toutefois un souci: les infrastructures, car tous les aéroports ne sont pas forcément équipés. L'aéroclub de Chambéry devrait installer des bornes pour les avions électriques d'ici quelques semaines.