Tel un chef d'orchestre virtuel, Dimitri Scapolan a assuré le montage de cette séquence. L'ancien violoniste a fait ses classes à l'école de musique d'Aix-les-Bains (Savoie) et au conservatoire de Chambéry avant de devenir opérateur vidéo. Il a relevé ce défi en 45 heures de travail, mixant pas moins d'une cinquantaine de pistes. "On commence avec trois instruments : caisse claire, alto et violoncelle", retrace-t-il.
"Renouer" avec le public
"Je me suis dit : « Je vais le faire très ludique, je vas découper partition en 15 sections et je vais créer des mosaïques qui vont montrer les solistes en fonction de leur entrée dans la partition. »", explique Dimitri Scapolan. La reprise du Boléro de Maurice Ravel est à visionner dans cette vidéo de France Musique.
Le Boléro de Ravel par l'Orchestre national de France en #confinement #ensembleàlamaison
L'idée était de "renouer" avec le public grâce à un concert virtuel, poursuit Michel Orier. Pour jouer, les musiciens se sont aidés de smartphones et d'oreillettes. Seul un métronome et une bande son leur donnaient le rythme. "L'écoute, c'est un petit peu notre métier, estime David Rivière, violoniste à l'Orchestre national de France. Quand on est dans un orchestre, il faut savoir écouter ce qui se passe autour. Et la différence, c'était l'oreillette, donc exercice qu'on a déjà connu mais pas seul à la maison sans chef, et sans technicien autour."
Jessica Bessac, clarinettiste, de compléter : "Cette vidéo, ça a été l'occasion de retrouver ce qui fait mon quotidien de musicienne d'orchestre, c'est-à-dire le bain sonore dans lequel on est plongés, le son de mon orchestre, le son de mes collègues, partager un moment de collectif." Un message d'union et une note positive pour garder un lien avec son public.
Confinés, les musiciens de l'Orchestre national de France interprètent le Boléro de Ravel