"A Grenoble aussi, vivre à la rue peut tuer", c'est le rappel du collectif "Morts de rue à Grenoble" et de plusieurs associations qui ont organisé une journée symbolique de recueillement ce mercredi 3 juillet entre le Jardin de Ville et le cimetière du Grand Sablon.
Parce que l'été n'est pas une saison facile pour les populations les plus fragiles et que les plus précaires d'entre nous sont un peu oubliés dans le grand rush des vacances, un hommage collectif aux morts de la rue était organisé, comme l'an dernier, pour interpeller les politiques et la population.
Si les températures sont certes moins rigoureuses, les structures qui accompagnent les plus démunis rentrent un peu en veille, comme l'attention portée à cette partie de la population. Une population qui continue de lutter pour manger, se laver, survivre tout simplement.
Un bateau dans la tempête de la vie
Après un moment de recueillement au Jardin de Ville, un cortège a pris la direction du carré commun du cimetière du Grand Sablon. Le carré commun est l'endroit où sont enterrées les personnes sans ressources, une sépulture prise en charge par la ville. Le cortège était musical avec un bateau pour symboliser le voyage de ces hommes et ces femmes avec ses remous, ses vagues et ses accalmies, une grande traversée souvent effectuée dans l'anonymat et la solitude jusqu'à l'escale finale.
Le collectif "Morts de rue à Grenoble" recense sept décès de sans domicile fixe depuis le début de l'année 2013, chiffre que ne réfute pas Olivier Noblecourt, vice-président du CCAS, le Centre communal d'Action Sociale, qui a par ailleurs annoncé une rallonge budgétaire d'un peu moins d'un million d'euros, une somme qui, si elle ne résout pas tous les problèmes évitera néanmoins la remise à la rue massive de personnes en difficulté.