Le 25 avril 2015, un terrible séisme ravageait le Népal, suscitant un grand mouvement de solidarité. Alors que la saison des treks vient de reprendre, les voyageurs ont-ils retrouvé les sentiers du Népal? Les sommes levées par les associations ont-elles permis la reconstruction?
C'était le 25 avril peu avant midi. En quelques minutes, une onde de choc de magnitude 7,8 balayait la moitié de la surface du Népal. Bilan : plus de 8000 morts, des villages entiers dévastés et des centaines de répliques jusqu'à la fin de l'été.
Dans les Alpes la mobilisation s'est très vite organisée. De nombreuses associations se sont rendues sur place. Des conférences, des concerts ont été organisés, dont les recettes ont été intégralement versées à la reconstruction de ce pays meurtri. Parmi les initiatives qui sont nées, celle d'un français installé à Katmandou, Jérôme Edou, qui a lancé la parution d'un ouvrage collectif "Népal, hommage à un pays meurtri".
Objectif de son association, Garuda Népal, reconstruire des écoles, mais pour l'instant le projet reste au point mort. La reconstruction tarde aussi pour les habitants. Le gouvernement népalais a promis 2 000 euros pour rebâtir les habitations "si elles respectent des normes anti-sismiques" mais pour l'instant, cette aide n'est pas arrivée.
La situation du pays reste extrêmement difficile, à peine améliorée par la lente reprise du tourisme. Chez Allibert trekking, principal tour opérateur français dans ce petit pays himalayen, on enregistrait 600 inscriptions pour le Népal en 2014. En 2015, il n'y en avait plus que 300.
Reportage de Françoise Guais, Vincent Habran & Virginie Muamba