Dès l'annonce du séisme en Equateur "SOS Attitude" basée à Grenoble, spécialisée dans l'abri de catastrophe, est partie. Elle a d'ores et déjà acheminé une centaine de tentes sur place . Une deuxième équipe est partie de Lyon ce samedi 23 avril pour assurer le relais.
Depuis le séisme qui a dévasté le pays le 16 avril, les répliques sont incessantes en Equateur. Le bilan, toujours provisoire, fait état selon les autorités de plus de 600 morts, près de 13.000 blessés, sans compter les personnes disparues et de plus 26.000 sans abri.
C'est à Quito, la capitale, que la première équipe d'SOS Attitude, spécialisée dans ce type d'intervention a pu atterir un peu plus de 24 heures après la catastrophe. Ils sont parvenus à acheminer une centaine de tentes d'urgence pour abriter les familles sinistrées notamment jusqu'à Pedernales, l'un des quartiers les plus défavorisés et dont les habitations ont été détruites à 70 % comme en témoignent les photos expédiées tout récemment sur la page facebook de l'Association.
John Diksa et François Bieber, partis en éclaireurs, ont pu commencer à montrer aux habitants, avec les associations locales, comment monter ces tentes qui peuvent abriter plusieurs familles.
Répliques possibles pendant des mois et des risques d'épidémie
Chaque secousse sème la panique parmi la population. L'IG a averti que les mouvements telluriques - 722 enregistrés depuis samedi dernier - "pouvaient se poursuivre pendant plusieurs jours, voire semaines ou mois" après le tremblement de terre dont l'épicentre a été localisé précisément à Pedernales.
Il s'agit du pire séisme survenu depuis 1979 dans ce pays d'Amérique latine de 16,2 millions d'habitants, dont près de la moitié, selon l'ONU, vivent dans les six provinces affectées, qui ont été déclarées en état d'urgence.
L'espoir de trouver de nouveaux survivants s'amenuise de jour en jour dans les ruines, où plusieurs centaines de secouristes d'Equateur et d'autres pays d'Amérique latine, comme la Colombie, le Mexique, le Venezuela, le Chili ou le Honduras, travaillent jour et nuit "alors que l'odeur de cadavres en décomposition se fait de plus en plus prégnante", raconte un journaliste de l'AFP.
Les organisations humanitaires ont averti de possibles risques d'épidémies parmi les milliers de personnes contraintes de dormir dans la rue ou dans des abris de fortune, parfois sans eau potable, dans des villes dont les infrastructures, notamment d'assainissement, ont été sérieusement endommagées.