Au siège de "SOS Attitude" à Grenoble, la décision de partir a été prise en à peine une heure ce dimanche 17 avril. Spécialité de l'association, qui a une longue expérience des terrains de catastrophe : gérer l'abri d'urgence des populations sinistrées. Une équipe doit arriver ce lundi en Equateur.
Ils sont une vingtaine, tous bénévoles, prêts à intervenir pour aller fournir, et monter, des tentes destinées aux plus fragilisés par la situation. Des tentes "familiales" particulièrement adaptées aux conditions du pays dans lequel ils interviennent, et particulièrement résistantes, pour permettre à ces familles de survivre, le temps de la reconstruction...
Un premier binôme va partir dès ce lundi en éclaireurs. John Diksa, président de l'association, accompagné d'un autre bénévole chevronné doît prendre l'avion à Lyon. L'association travaille en collaboration,de longue date, avec les Pompiers de l'Urgence Internationale et le Ministère des Affaires Etrangères.
Première mission, évaluer les besoins sur place et examiner les différentes possibilités d'acheminer les tentes qui doivent abriter tous ceux qui n'ont plus de toit. Dans un premier temps, ils vont acheminer une centaine de tentes.
Reportage d'Isabelle Guyader, Gilles Ragris & Gilles Neyret
Plus de 200 morts, et des milliers de familles sans toit
Sur place, les secours poursuivent une véritable course contre la montre pour tenter de retrouver des survivants sous les décombres en Equateur, après le puissant séisme qui a fait au moins 272 morts.
"Le bilan risque de s'alourdir de manière considérable", a déclaré le président équatorien Rafael Correa. "Ce sont des moments difficiles, la pire tragédie de ces 67 dernières années, uniquement dépassée par le tremblement de terre de 1949 à Ambato (centre)", a-t-il ajouté. Selon le chef de l'Etat, le nombre de blessés s'élève désormais à plus de 2000 personnes.
Dans cette région du littoral équatorien, les sinistrés cherchaient à mains nues leurs disparus sous les gravats, avant de passer une deuxième nuit dehors, par crainte d'une réplique ou pour veiller sur le peu qu'ils ont pu sauver.
Portoviejo, dans l'ouest du pays est l'une des villes les plus touchées par cette secousse d'une ampleur exceptionnelle, de magnitude 7,8 sur l'échelle de Richter.
"Nous avons déjà sorti trois personnes décédées et nous pensons qu'il y en a 10 à 11 supplémentaires qui sont coincées" raconte un membre de l'équipe de sauvetage travaillant sur les ruines de l'hôtel El Gato, un bâtiment de six étages qui s'est entièrement effondré.