Le confinement a brutalement bouleversé les modes et les habitudes de travail de la plupart d’entre nous, avec en particulier la montée en puissance du télétravail. Quelles leçons en tirer ? La 17ème semaine de la qualité de vie au travail tombe cette année, à point nommé.

 

Premières leçons d’une crise : c’est le thème de l’édition 2020 de la Semaine de la Qualité de Vie au Travail. Une édition un peu bousculée, 100% digitale, dont le programme a été en urgence entièrement remanié. Une mine de web conférences et de podcast ultra pratiques, qui vont des  5 réponses clés pour les managers à l’heure de la reprise aux effets de la crise du Covid-19 sur l’égalité professionnelle femmes-hommes en passant par les Chroniques de Crise, des témoignages enligne de managers et de salariés racontant leur vécu du travail en confinement.

Car le paradoxe n’est qu’apparent : deux mois de confinement (et souvent d’impossibilité de se rendre sur son lieu de travail ou alors la peur au ventre) ont indéniablement accentué l’importance de la qualité de vie au travail.

"Télétravailler" en solitaire sur le canapé du salon, quand on a des enfants, peu de place et des outils numériques pas forcément adaptés, est-ce tenable ? Comment certaines entreprises ont-elles réussi à poursuivre leur activité tout en préservant de bonnes conditions de travail pour leurs salariés ? Comment améliorer le travail de demain ?

Voilà précisément le cœur de mission de l’Anact, l'Agence Nationale pour l’Amélioration des Conditions de Travail, implantée partout sur le territoire mais dont le siège est lyonnais. Un véritable couteau-suisse pour aider très concrètement entreprises et salariés à concilier satisfaction au travail et performance économique. L’Agence vient ainsi de créer sur son site Objectif Reprise, un dispositif très détaillé d’accompagnement personnalisé pour les  entreprises, des TPE aux boîtes de taille intermédiaires, pour faire face aux difficultés de leur reprise d’activité.

 

Une grande consultation pendant le confinement

 

Durant le confinement, le réseau Anact-Aract a lancé une vaste consultation pour recueillir les avis et perceptions des salariés, des employeurs, des élus, et des managers, secteur privé et fonction publique confondus. Un questionnaire sur le télétravail, un autre sur le maintien de l’activité sur site et un espace de recueil de témoignages et de retours d’expérience.

Plus de 10 000 réponses aux deux questionnaires. "Le besoin d’expression était très fort, particulièrement autour du télétravail, puisque plus de 8600 personnes nous ont répondu, dont la moitié ne pratiquaient pas le télétravail avant le confinement. Le retour a été moins marqué pour les salariés in situ, pour des raisons évidentes de moindre disponibilité en ligne" explique Ségolène Journoud, responsable du développement et de l’élaboration des solutions de transfert au sein de l’Anact.

 

Tout mettre à plat et expérimenter

 

Ce que les salariés en télétravail ont le plus fréquemment ressenti ? De la fatigue évoquée par 67% des répondants, un sentiment d’iniquité pour 39% (entre les télétravailleurs et les salariés sur site), une baisse d’efficacité pour 46% et la sensation d’un manque de soutien de leur manager pour un quart des répondants.

"D’après les témoignages que nous avons reçus, cette période de crise a renforcé des éléments qu’il faut maintenant impérativement prendre en compte  en  matière de qualité de vie au travail. Premièrement, dans les entreprises, il faut privilégier une approche décloisonnée, à savoir tout mettre à plat et traiter de façon globale les questions de performance économique, l’aspect social et les questions techniques. Ensuite, il faut absolument adopter un principe d’expérimentation : on essaie, on voit ce qui ne fonctionne pas et on ajuste."

 

Oui au télétravail mais pas tous les jours

 

Le télétravail, qui dans de nombreuses entreprises, a été mis en place en toute hâte et souvent en improvisation complète, est monté en puissance en deux mois. D’une part pour les entreprises, qui  peuvent y voir la source d’économies substantielles, et une organisation de travail plus fine. L’Anact propose d’ailleurs sur son site un kit-méthode pour les entreprises qui veulent mettre en place le télétravail.

Quant aux salariés, 88% de ceux qui l’ont expérimenté durant le confinement veulent continuer à le pratiquer mais pas à temps plein. D’où la nécessité absolue d’encadrer précisément à l’avenir ce mode de travail » souligne Ségolène Journoud. "Car les risques sanitaires et psycho-sociaux sont aussi très présents dans le télétravail, qu’il s’agisse d’isolement social, d’hyperconnexion ou de porosité trop grande entre vie professionnelle et vie privée."

Dernier détail : l’intégralité des webconférences et des podcasts de l’édition 2020 de la semaine de la qualité de vie au travail restera disponibles en replay sur le site de l’Anact-Aract.

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