Cologny. Petite commune suisse s’étirant des rives du lac Léman au Golf Club de Genève et paradis des ultras riches. C’est là que nous avons rencontré Georges-André, «l’aborigène du coteau».
Série. Épisode 3: Georges-André, l’aborigène du coteauÀ Cologny, c’est un peu la loi de l’argent. Une pagode, un chalet suisse, une ferme normande et des architectures du bout du monde. Les propriétaires ne se posent aucune limite. Ici, tout semble permis.
Voilà 46 ans que Georges André est Colognote. Il les a tous vu passer les millionnaires Belges et Français des années 80 puis les Anglais, les Américains et enfin les Ouzbeks ou les Russes à partir du début des années 2000. «Cologny, c’est un peu comme Beverly Hills ou Monaco. Pas mal de gens célèbres vivent à Cologny. Ils s’y sentent bien car on ne les dérange pas et ils peuvent mener une vie de discrétion», estime Georges-André.
Reportage d'Ingrid Pernet-Duparc, Serge Worreth et Éric Achard
Une fiscalité très attractive et qui devrait le rester
Ici les magnats du pétrole, les industriels ou les célébrités se cachent derrière les murs de leur villa ultra sécurisée. «Je me qualifie d’aborigène. J’ai beaucoup de voisins mais ils viennent tous d’ailleurs», s’amuse l’homme. En effet à Cologny, près d’1/3 des 1500 habitants est étranger.Ils profitent de la douceur lémanique et surtout d'une fiscalité très attractive. Elle devrait d’ailleurs le rester encore longtemps. L’année dernière, par 59,2%, la majorité des cantons et du peuple suisses se sont opposés à la proposition de la gauche d’abolir les privilèges des millionnaires étrangers.