Et si le meurtrier de La Sône s'était suicidé ?

Trois jours après le drame qui a secoué la commune de La Sône en Isère, le jeune homme qui a abattu son beau-père à l'aide d'une hache et d'un fusil, lundi 14 octobre, est toujours activement recherché. Cependant, les enquêteurs envisagent peu à peu la thèse du suicide. Explications.

Lundi 14 octobre dans la soirée, Giovanni, un jeune homme de 25 ans, abattait son beau-père sous les yeux de sa mère, dans leur logement de La Sône. Certains parlent d'une dispute violente, pour un motif anodin. La mère, présente au moment des faits mais très choquée, peine à reconstituer la scène. Depuis, Giovanni reste introuvable, malgré les nombreuses recherches effectuées par les gendarmes. 

Trois jours après le drame, de nombreux habitants du village restent secoués. Le maire, Pierre Rousset, se dit choqué par les faits. La victime faisait partie du conseil municipal de La Sône. « Très impliqué dans la vie de sa commune », ce dernier était chef d'une petite entreprise familiale, dont il partageait la gestion avec son frère. Une famille sans problème... au premier abord. 

La thèse du suicide possible

Pour l'heure, l'auteur des faits, qui a pris la fuite, n'a toujours pas été retrouvé. Pourtant, les gendarmes effectuent des battues depuis deux jours, aux abords du village. Ils espèrent retrouver la trace du jeune homme, probablement parti avec le fusil et la hache, qui n'ont pas été retrouvés par les enquêteurs.

Giovanni aurait pu s'enfuir avec un complice, mais cette thèse est jugée "bancale". En effet, les enquêteurs commencent à penser que ce dernier aurait pu tout simplement mettre fin à ses jours, après le drame. « Après trois jours dans la nature, on peut commencer à penser à un suicide » a précisé une source proche de l'enquête.

Qui est Giovanni ?

Giovanni serait un jeune "très casanier", selon les enquêteurs. Sans emploi depuis un certain temps, il sortait très peu et ne recevait pas de visite. Son casier judiciaire est vierge. Il n'est pas reconnu comme étant particulièrement instable, et n'a aucun antécédents psychologiques. 

Vendredi 18 octobre, une information judiciaire pourrait être ouverte dans le but de poursuivre l'enquête.