Sida. Réactions partagées après le lancement de l'autotest VIH

Depuis ce mardi 15 septembre, des autotests de dépistages du VIH sont disponibles en pharmacie. La plupart des professionnels et des associations se réjouissent malgré quelques réserves sur l'accompagnement des personnes qui découvrent seules leur séropositivité.

##fr3r_https_disabled##C’est un nouveau moyen de lutte contre le VIH : un autopiqueur, une compresse d’alcool et une seringue révélatrice du résultat vendus en kits sans ordonnance en pharmacie. Depuis ce matin, ces auto-tests sont disponibles en France. Ils coûtent entre 25 et 30 euros. Il suffit d’une goutte de sang pour détecter la présence des anticorps produits après la contamination. 15 à 30 minutes plus tard, le test révèle si la personne est séropositive ou non.

"La demande est très forte"

Les autotests ne sont pas encore sur les étagères de toutes les pharmacies. Mais des clients se sont présentés dès le lancement du produit ce matin. "C'est une mission de service public, explique Jean-Luc Fournival, pharmacien à Grenoble et président de l'Union Nationale des pharmaciens. La demande est très forte. Ce matin, nous avons déjà eu plusieurs demandes."

Le virus continue de se propager. Chaque année, 150 nouveaux cas sont détectés en Isère et dans les deux Savoie. 60% d’entre eux ont été infectés par une personne qui ignore sa séropositivité. En France, 30 000 personnes seraient porteuses du VIH sans le savoir.

Une bonne nouvelle pour AIDES

L'association AIDES se réjouit de ces autotests. D'après Nicolas Charpentier, délégué de l'association, ils vont permettre d'atteindre des personnes éloignées du système de santé. "On a une offre de dépistage assez large, dans les centres de dépistages ou les associations, et pourtant ce n'est pas suffisant pour permettre à chacun de trouver sa manière de se dépister. Cet autotest va concourir à améliorer la possibilité de se dépister."

Des inquiétudes pour les personnes qui découvrent seules leur séropositivité

Certaines associations émettent tout de même des réserves. Sylvie Bultez, coordinatrice de l’association Savihep (Savoie VIH-hépatites-IST), trouve ce dispositif pratique notamment pour sa rapidité, mais elle a une inquiétude: « Ce qui me fait un peu peur, c’est la suite. Il y a des personnes qui sont assez sensibles psychologiquement. Lorsque la personne découvre comme ça sa séropositivité, est-ce qu’elle va se diriger vers un centre hospitalier, vers un médecin ? »

En cas de contamination, le patient est invité à faire un test classique en laboratoire ou en centre de dépistage anonyme, puis à entamer un traitement le plus rapidement possible. Le site internet de Sida Info Service et son numéro, le 0 800 840 840, sont à disposition 24h/24 de toute personne qui en aurait besoin.

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