Créer du lien entre les habitants de l’agglomération grenobloise. Voilà l’objectif du collectif de photographes "Trait d’Union", qui espère, avec leur exposition, lutter contre une sorte "d’individualisme urbain".
Sortir du cadre. Créer du lien. Voilà les ambitions de "Trait d’Union", un collectif de photographes désireux de mettre en œuvre une démocratie participative photographique où chacun peut apporter sa pierre à l’édifice. Fred, Alain, Christian, Michel et Rémy font, comme ils le disent eux-mêmes, de la photo de quartier. De la photo humaniste : "pour chaque personne, on a une histoire", souffle Remy.
Le projet est simple. Huit photos. La dernière contenant les sept précédentes. Une chaîne à la fois symbolique semblant relier, grâce à la photographie les habitants de l’agglomération grenobloise. Car, pour eux, la photographie est avant tout une pratique sociale, constructive, participative. "Il y a un repli sur soi, une peur de l’autre, un éclatement des territoires urbains pouvant aller jusqu’à la ghettoïsation", estime Alain, autre membre du collectif. "Voilà le constat qui nous à amener à concevoir ce projet", explique-t-il.
Reportage de Denis Vigneau-Dugué, Jean-Pierre Rivet et Pierre Maillard