La police judiciaire même l'enquête à Grenoble, et les investigations continuent. Pas d'arrestations pour l'instant, mais beaucoup de réactions.
Les tirs sur le siège du PS à GrenobleLes tirs ont eu lieu dans la nuit de dimanche à lundi. Sur les vitres du siège du PS, 12 impacts de balle de 9 mm., un gros calibre.
L'enquête
Des coups de feu ont d'abord été entendus vers 01h00 dans la nuit par une habitante du quartier, situé à proximité de la gare de Grenoble. Puis d'autres coups de feu, vers 3h30 cette fois-ci. Le ou les auteurs des tirs ont pris la fuite, peut-être en voiture, avant l'arrivée de la police. L'arme utilisée serait soit un pistolet automatique, soit un pistolet mitrailleur. C'est au matin que les dégâts ont été découverts. Plusieurs étuis, 5 ou 6, de munitions de calibre 9 mm ont été trouvés sur la chaussée. L'analyse balistique devrait aider les enquêteurs, pour identifier l'arme utilisée, ainsi que l'analyse des enregistrements des éventuelles caméras de vidéosurveillance.L'identité judiciaire, avec la sûreté départementale, ont réalisé les premières constatations. Puis l'antenne grenobloise de la PJ de Lyon a été saisie de l'enquête pour "dégradation volontaire avec arme". L'enquête est en cours nous dit-on. Aucune trace de revendication n'a été trouvée sur place. "Le parquet attache beaucoup d'importance à cette affaire", a indiqué le procureur de Grenoble Jean-Yves Coquillat.
La réaction du PS
Lors d'une conférence de presse, organisée ce lundi 23 mai, dans les locaux du PS, le président du PS de l'Isère a réagi avec force, au micro d'Aurélie Massait, pour dénoncer la violence utilisée, sans faire de lien direct, à ce stade de l'enquête, avec la contestation contre la loi travail.Les tirs ont traversés le local
Une longue série ?
Plus d'une trentaine de locaux du PS ou de permanences d'élus socialistes ont été ciblées depuis la fin février, début de la contestation contre la loi El Khomri, subissant notamment diverses dégradations, indique la rue de Solférino. Le secrétaire national du PS et député de Haute-Garonne, Christophe Borgel, avait déjà évoqué la semaine dernière le chiffre de "plus de trente parlementaires victimes de ce type d'agissements", après que l'entrée de sa propre permanence parlementaire a été murée à Toulouse. De source policière, on avançait lundi le chiffre d'une douzaine de permanences PS dégradées, voire parfois attaquées.Le PS énumère différents actes tels que des dégradations de permanences de députés socialistes, ou encore des saccages et tags, des vitres brisées, des serrures cassées, des locaux emmurés...