Les canons à neige fonctionnent enfin à Super-Besse, le froid redonne espoir aux professionnels de la montagne qui ont passé les vacances de Noël au chaud. Désormais ils s’organisent pour accueillir les skieurs.
Super-Besse a dû faire contre mauvaise fortune bon cœur et comme les autres stations du Massif Central se passer de neige pendant les vacances, mais l’arrivée du froid permet de faire fonctionner les canons à neige. Depuis deux nuits, près de 200 des 300 enneigeurs qui équipent la station crachent de la neige artificielle à raison d'environ 1000m3 d'eau consommés à l'heure. De quoi constituer une petite tache blanche sur le front de neige pour proposer des cours aux débutants et plus petits. A l’Ecole du Ski Français, ils ne sont qu’une poignée à travailler comme Yann Gadoin qui fait partie des permanents, en 15 jours de vacances, il n’a passé que 7 heures sur les skis, forcément il s’inquiète pour ces prochaines échéances. "Je ne vais pas tarder à recevoir des relances d’URSSAF pour payer mes charges de l’année précédente, mis à part que je n’aurais quasiment rien gagné. Je suis vraiment content de voir tourner les canons".
Le domaine skiable fonctionne à minima avec une vingtaine de saisonniers embauchés, ils seront 80 lorsque la station tournera à plein régime. Vincent Gatignol, le directeur explique qu’on "envoie une promesse d’embauche dans le courant du mois de novembre en précisant la date d’embauche qui est souvent à mi-décembre juste avant les vacances et une date de report maximum d’embauche qui pour nous sera dans une dizaine de jours, et à cette date-là on embauchera l’ensemble du personnel, puis en fonction des conditions météo ou d’enneigement, on fera peut-être appel à du chômage partiel".
Sur le parking réservé aux saisonniers, Antoine passe l’hiver dans son camping-car et il s’estime heureux de travailler depuis le 1er décembre chez un loueur de skis qui a dû s’adapter. "On a loué des vélos, on a mis des activités en place" raconte Antoine Pezy "la station a proposé aux touristes présents des activités, mais c’est une perte aussi bien pour les employeurs que pour nous".
Les flocons sont attendus pour relancer les réservations avant les vacances de février qui seront cruciales pour la réussite économique de la saison.