Sur les marchés, les producteurs du petit Genève et du Grand Genève ne sont vraiment plus logés à la même enseigne

L'Etat genevois a décidé de réduire la présence des producteurs français sur les marchés de Genève. Les marchands de fruits et légumes de Haute-Savoie ne peuvent plus vendre que 90 jours par an. En outre, les contrôles sont multipliés à la frontière. 

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Y aurait-il une offensive de Genève contre le commerce transfrontalier? C'est ce que l'on pourrait penser après un durcissement des règles pour les maraîchers de Haute-Savoie notamment. 

Depuis le 1er janvier, leur temps sur les marchés genevois est limité. Et ce n'est pas la seule mesure ressentie comme "protectionniste". Lors du passage à la douane, les contrôles ont été multipliés. Officiellement, on explique qu'une certaine souplesse s'était instaurée depuis de nombreuses années. Les agriculteurs de la zone en auraient profité, comme d'autres marchands qui avaient pris l'habitude de déballer à Genève sans autorisations de séjour ou de permis de travail. Aujourd'hui, consigne a été donnée de respecter strictement la loi, pour ne pas concurrencer la production genevoise, peut-on lire dans un article de la Tribune de Genève.  

Désormais, les producteurs français sont donc obligés de déclarer le prix réel de leur marchandise à la douane. S'ils reviennent le lendemain avec les invendus de la veille, ils sont soumis à une nouvelle déclaration! D'où une certaine grogne des agriculteurs qui viennent de France mais qui appartiennent au Grand Genève. 

Des producteurs qui bénéficient tout de même de nombreux avantages. S'ils appartiennent à la zone franche, ils ne paient pas de droits de douane pour tous les produits qui viennent de leur secteur. Ceux de la zone dite des 10km (de part et d'autre de la frontière), sont aussi exonérés pour 100kg de fruits et légumes par jour. Ensuite chacun paie la TVA helvète à 2,5%. 

Reportage Ingrid Pernet-Duparc et Serge Worreth

Intervenante: Brigitte Vieux, productrice française

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