La SNCF a annoncé vendredi dernier la suspension de la circulation ferrovière entre Thiers dans le Puy-de-Dôme et Montbrison dans la Loire. Patrick Mignola, vice président de la région délégué aux transports se dit "surpris" par cette décision.
Patrick Mignola, vice-président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, délégué aux transports s'est dit "surpris" par cette décision "car il avait toujours été question d'une suspension provisoire, temporairement pendant l'été, mais pas définitive".
S'il reconnaît que la suspension provisoire de la ligne était nécessaire en raison de nombreux problèmes de vétusté, l'élu précise : "Pour la portion Saint-Etienne-Clermont-Ferrand, nous considérons qu’il est inenvisageable que le train n’aille pas jusqu’à Boën. Nous restons vigilants pour que les utilisateurs ne soient pas les perdants de ces suppressions de lignes tout en maintenant la desserte des usagers par la mise en place de cars entre Thiers et Montbrison".
"La Région Auvergne-Rhône-Alpes et son Président Laurent Wauquiez sont au côté des usagers. Actuellement, nous sommes en pleine négociation et en plein travail sur le douloureux problème des petites lignes", a insisté Patrick Mignola.
Au printemps le Vice-Président délégué aux transports a rencontré les élus locaux et tous les partenaires pour les sensibiliser au problème et échanger avec eux.
Dans un communiqué, la Région précise rester "très vigilante" sur ce sujet, "d’autant que les efforts conjoints des différents élus de ce territoire permettent d’ores et déjà d’apporter en complément une partie de la somme nécessaire pour un maintien de cette ligne".
"Un plan sans commune envergure va être mis en place pour sauver la plupart de ces petites lignes. A la fin du mois d’août, des arbitrages vont être faits par la SNCF et nous resterons vigilants sur ce point", a également annoncé Patrick Mignola.
53 millions d'euros
Vendredi dernier, la SNCF a annoncé la suspension de cette ligne ferrovière en raison "du mauvais état de l'infrastructure". Un car de substitution a été mis en place.
Selon SNCF Réseau, il faudrait près de 53 millions pour remettre la ligne en état qui ne pourrait rouvrir avant 2019, dans le meilleur des cas.
Selon un porte-parole de SNCF Réseau, une soixantaine de passagers empruntaient quotidiennement le train entre Boën-sur-Lignon (Loire) et Montbrison et une dizaine sur la partie Boën-Thiers, plus montagneuse.
Suite à cette annonce, le maire de la petite commune de Boën-sur-Lignon n'a pas caché sa colère. "Ils ont eu la peau de la ligne qui est pourtant symbolique, car située au coeur de la nouvelle région Auvergne-Rhône-Alpes. Quand on veut tuer son chien, on dit qu'il a la rage", a relevé Pierre-Jean Rochette. "Nos territoires n'intéressent plus la SNCF qui n'est plus un service public".