Il y a un an, chacun se souvenait de ce qu'il faisait le 11 septembre 2011. Aujourd'hui, chacun se souvient de ce qu'il faisait le 7 janvier 2015 au matin. Deux restaurateurs de Grenoble témoignent de ce moment où ils ont appris l'attentat de Charlie Hebdo.
Témoignages 1 an après l'attentat de CharlieAu "5", les premiers clients arrivaient quand Pierre Pavy a appris le drame. "J'étais tellement abattu que je me suis arrêté de bosser", témoigne le propriétaire du restaurant où des Unes de Charlie Hebdo ont toujours décoré la salle. "Je me suis mis dans un coin et je n'arrêtais pas de me dire que ce n'était pas possible. J'avais ensuite besoin de voir à tout prix un dessin de Cabu."
Et Pierre Pavy d'ajouter, les yeux brillants: "J'ai pas de 14 juillet au fond de moi, j'ai maintenant un 7 janvier". Le restaurateur fait référence à la révolution silencieuse qui a suivi la mort des journalistes de Charlie, ces défilés qui ont ponctué le mois de janvier 2015 pour dire non au terrorisme.
Interview de Frédéric Lefrançois et Vincent Habran
Interview de Pierre Pavy, propriétaire du restaurant "le 5"
Daniel Arenas, propriétaire l"e bistroquet", se souvient avoir appris le drame de la bouche de ses clients. "Au début, je ne me rendais pas vraiment compte, préoccupé par le travail, puis dans l'après-midi j'ai pris conscience de la gravité à travers la télé. C'est quelque chose qui est depuis très très présent ici", dit-il en se montrant le coeur. Pour cet Argentin d'origine, qui a connu la dictature militaire, ces événements lui ont rappelé la peur.
Intervenant: Daniel Arenas, propriétaire l"e bistroquet"