Deuxième du Tour 2020, le Slovène Primoz Roglic, diminué par une chute la semaine dernière, a décidé d'abandonner la grande boucle au lendemain de la première étape alpine, quelques heures avant le départ de Cluses.
La montagne peut être cruelle. Deuxième du Tour de France 2020, le Slovène Primoz Roglic a annoncé ce samedi 4 juillet au matin renoncer à poursuivre la course, à quelques heures du départ de la 9e étape à Cluses en Haute-Savoie. "Ça ne sert à rien de continuer ainsi", a-t-il déclaré, fortement diminué par les suites d'une chute lundi dernier dans la 3e étape, à une dizaine de kilomètres de l'arrivée à Pontivy dans le Morbihan.
"Il est maintenant temps de récupérer et de me concentrer sur mes nouveaux objectifs", a ajouté Primoz Roglic, cité par son équipe Jumbo. L'ancien sauteur à skis avait annoncé en début d'année que ses principaux objectifs de la saison étaient le Tour de France et l'épreuve sur route des JO de Tokyo, prévue le 24 juillet.
"Je suis très déçu de devoir quitter le Tour mais je dois l'accepter tel qu'il est. Je reste optimiste et regarde vers l'avenir", a poursuivi le Slovène de 31 ans, qui a évoqué son parcours douloureux depuis sa blessure. "Je ne pensais pas que cette chute provoquerait mon abandon. Je ne regarde jamais aussi loin. Après quelques jours, j'ai vu que je ne faisais aucun progrès dans mon rétablissement", a-t-il expliqué.
"Un mauvais pressentiment"
"Même si je me suis surpris moi-même dans le contre-la-montre, j'ai encore eu un mauvais pressentiment les jours suivants. Les étapes longues et difficiles font des ravages. Je vais maintenant me concentrer sur la récupération", a conclu celui qui avait abordé le Tour en position de favori avec son compatriote Tadej Pogacar, vainqueur l'an dernier et détenteur du maillot jaune depuis l'arrivée au Grand-Bornand hier.
Après sa chute, Roglic a limité la casse dans le contre-la-montre mercredi à Laval, où il n'a lâché que 44 secondes à Pogacar, dominateur. Mais il a payé la note de ses blessures, de multiples contusions, dans la longue étape (249 km) menant vendredi au Creusot (Saône-et-Loire), avant de terminer très attardé, dans le "gruppetto", la première étape de montagne au Grand-Bornand.
Après huit étapes, il occupait la 51e place du classement général à près de 40 minutes de Pogacar.