Le cycliste originaire de Haute-Loire Romain Bardet a fait ses armes ce mardi 16 juin sur l’étape du Tour de France 100% auvergnate qui relie Chatel-Guyon (Puy-de-Dôme) au Puy Mary (Cantal). Selon lui, un « condensé du meilleur de l’Auvergne » attend les spectateurs le 11 septembre.
Devant la gare de Chatel-Guyon (Puy-de-Dôme), le cycliste originaire de Haute-Loire Romain Bardet s’apprête à parcourir une étape du Tour de France qu’il connait par cœur, même s’il n’a jamais enchainé d’une traite les 200 kilomètres qui le séparent du Puy Mary (Cantal). « C’est inédit pour moi de rouler à la fois sur les routes du Puy-de-Dôme et jusqu’au Puy Mary. Ca va me permettre d’avoir un petit avant-goût de ce qui nous attend le 11 septembre. » Pour cet entraînement, Romain Bardet est accompagné de sa garde rapprochée auvergnate : les coureurs Boris Orlhac et Romain Combo. Quelques espoirs du cyclisme régional prennent également la roue du champion pour cette reconnaissance.
Une étape difficile
Dès la vallée de Royat, les premières difficultés du parcours en direction du col de Ceyssat, au pied du puy de Dôme, reflètent le profil de ce tracé 100% auvergnat. L’étape se poursuit avec un enchaînement de bosses dans le col du Guéry, puis la porte du massif du Sancy en direction de la Bourboule. Dans le peloton, le rythme imposé par Romain Bardet fait déjà des dégâts : le benjamin du groupe Nicolas Rousset Favier, 17 ans seulement, mesure le niveau : « On a roulé assez rapidement, quasiment 33 km/h en moyenne. J’ai pris toutes les bosses dans le rouge, à fond. Il y a un sacré niveau, j’ai eu ma dose ! »
"On va avoir un grand Romain Bardet cette année"
Depuis le déconfinement, le coureur du team pro Immo, Boris Orlhac, accompagne régulièrement Romain Bardet à l’entrainement. La volonté du Brivadois de réaliser une grande saison ne fait aucun doute selon lui : « Il est motivé, il est toujours minutieux dans ce qu’il fait. Je pense qu’on va avoir un grand Romain Bardet cette année. » Derrière les coureurs, le directeur sportif de l’équipe AG2R Julien Jurdie est aux premières loges. Le Tour de France ne faisait pas partie du programme de Romain Bardet avant la crise sanitaire mais, à l’image du profil de cette étape, le parcours convient à ses qualités selon le directeur sportif : « Il y a beaucoup de choses à faire dès le départ. A Nice c’est très difficile. Il y aura rapidement des idées de maillot jaune pour Romain. On est sur des parcours très accidentés où Romain pourra se faire plaisir ».
"C’est une grosse étape du Tour"
Arrive l’heure du bouquet final de l’étape avec l’ascension du pas de Peyrol et ses passages à 15 % pour une ligne d’arrivée inédite au sommet. Après 192 kilomètres, 4 500 mètres de dénivelé et 31 km/h de moyenne, c’est la fin de la reconnaissance pour Romain Bardet : « C’est un condensé du meilleur de l’Auvergne. Il manque presque un petit passage en Haute-Loire et tout y est. Il y a de quoi faire. C’est une grosse étape du Tour. Le départ et l’arrivée sont très difficiles. Ce sera un très beau vainqueur d’étape ici au Puy Mary. » Le 11 septembre entre Chatel-Guyon et le Puy Mary, il y aura du grand spectacle.