Le tribunal de commerce de Grenoble rendra sa décision ce jeudi 4 juillet à 14h30 dans le dossier de reprise du fabricant de vêtements Marèse. Placée en redressement judiciaire en janvier dernier, l'entreprise devrait connaître un "beau sauvetage", dixit l'avocat du comité d'entreprise.
"Toutes les conditions sont réunies pour un beau sauvetage de la société Marèse", s'est félicité Me Jean-Luc Médina. L'avocat s'est dit "très satisfait" par l'audience qui s'est tenue jeudi dernier devant le tribunal de commerce de Grenoble où ont été examinées deux offres de reprise de Marèse, dont l'une émanant du groupe de vêtements pour bébés Aubert.
"Aubert prévoit de reprendre 99 salariés sur 129 en France. C'est un groupe qui a une grande solidité financière et qui dispose de beaucoup de fonds propres", a vanté Me Médina.
Aubert prévoit d'investir "près de 10 millions d'euros" dans Marèse dans les 3 à 5 ans et de revenir à la marque Marèse, délaissée il y quelques années pour le nom Ooxoo, a décrit l'avocat.
Une seconde offre de reprise a été déposée par la société Trendy Capital, qui prévoit de reprendre 109 emplois sur 129 et d'investir 2 millions d'euros dans les trois prochaines années. "C'est une offre plus alléchante en termes d'emplois mais la solidité financière de cette société est moins bonne que le groupe Aubert", a commenté Me Médina.
Marèse emploie 130 personnes
Créée en 1943, l'entreprise familiale Marèse SAS avait délocalisé en 2002 sa production en Asie et en Afrique du Nord, entraînant le licenciement d'une quarantaine de personnes. Basée à Grenoble, elle emploie aujourd'hui quelque 130 personnes, dont 80 dans ses différentes boutiques et 50 au siège de la société. En 2004, Marèse a rebaptisé une partie de sa ligne de vêtements sous le nom Ooxoo.