Deux français, dont un lyonnais de 19 ans, ont été arrêtés en Tunisie et remis aux autorités françaises le 13 novembre. Ils ont reconnu leur intention de rejoindre la Libye pour s'y entraîner et d'aller combattre aux côtés de l'Etat islamique en Syrie.
Leurs intentions étaient claires et assumées : Partir en d'abord en Libye pour s'y entraîner au maniement des armes, puis rejoindre les rangs de l'Etat Islamique en Syrie. Arrêtés dans le sud de la Tunisie, près de la frontière avec la Libye, ce Lyonnais de 19 ans et ce Marseillais de 20 ans, qui ne se connaissaient pas avant de quitter la France, ont été remis aux autorités françaises le 13 novembre.
Selon leurs déclarations, ils comptaient bien s'entraîner en Libye avec l'objectif affiché d'aller combattre dans les rangs de l'État islamique en Syrie. Le chaos libyen y a favorisé l'émergence de groupes jihadistes armés. Même si l'objectif affiché par les deux hommes était de se rendre en Syrie, c'est la première fois que la filière libyenne apparaît dans une des quelque 200 procédures judiciaires françaises d'envoi de combattants sur les terres de jihad, relèvent les sources du renseignement.
Une jeune niçoise envisageait un attentat en France .
La petite amie de l'homme résidant à Marseille, une Niçoise convertie de 20 ans, a également été mise en examen pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste. Elle a aussi été écrouée. Elle aussi envisageait de se rendre en Libye, avant de devoir y renoncer pour une raison inconnue. Mais en garde à vue, elle a assumé son engagement jihadiste dur. Elle a ainsi expliqué que faute de pouvoir se rendre en terre de jihad, elle avait envisagé de commettre une action terroriste en France. A son domicile ont été retrouvés des drapeaux montrant son attachement à la cause de l'EI, ainsi que divers documents, dont certains portent sur la confection d'explosifs.Les autorités tunisiennes ont ordonné le 25 novembre la fermeture pour deux semaines de la frontière avec la Libye au lendemain d'un attentat revendiqué par le groupe Etat islamique. Cette attaque contre un bus de la sécurité présidentielle a coûté la vie à douze agents. Selon Tunis, les auteurs des attaques du Bardo, le 18 mars, et de Sousse, le 26 juin, avaient été formés au maniement des armes en Libye.
