Dans le cadre des journées du patrimoine, Villard-de-Lans propose des témoignages sur l'histoire de Valchevrière, haut-lieu de la résistance. Robert Pitoulard, l'un des derniers combattants encore en vie, est venu partager ses souvenirs du maquis.
"On n'était pas des soldats", prévient Robert Pitoulard. L'homme âgé aujourd'hui de 89 ans était chasseur alpin pendant la Seconde Guerre Mondiale. Il est l'un des derniers combattants du combat de Valchevrière encore en vie.
Né à Poisat, Robert Pitoulard avait 19 ans pendant la guerre. C'est avec émotion qu'il revient sur les ruines du belvédère où le lieutenant Chabal est ses hommes sont tombés sous les balles des Allemands après une bataille héroïque. C'était le 23 juillet 1944.
Robert a un souci, rétablir la vérité sur Valchevrière, qui est resté dans les mémoires comme "le village martyr". S'il y a bien eu des combats, il n'y a pas eu de massacre de civils ce jour-là. Le hameau ne comptait plus que trois habitants.
"C'est important de maintenir le souvenir", explique Robert Pitoulard, "ça montre la bêtise de la guerre, la méchanceté des hommes".
Valchevrière, un symbole de la résistance dans le Vercors
En juillet 1944, les Allemands décident de réduire à néant la résistance dans le Vercors. Le drapeau national hissé à Saint-Nizier, visible de tout Grenoble, les agace prodigieusement.
Les Allemands veulent attaquent par le Nord, par Saint-Nizier. Pour cela, il leur faut passer par Bois Barbu. Valchevrière est sur la route. Les résistants trouvent refuge sur le belvédère. C'est là que se tiendra la fameuse bataille, l'un des symbole de la résistance dans le Vercors. Très inférieurs en nombre, les troupes du lieutenant Chabal se battront jusqu'à la mort.
Les Allemands détruiront le village, dont il ne restera rien à l'exception de la chapelle.