Un couple de tenanciers d'un bar PMU grenoblois a été arrêté ce matin et placé en garde à vue. Une interpellation qui fait suite au meurtre d'un stéphanois intervenu en plein marché en septembre dernier.
Un couple de tenanciers d'un bar PMU a été interpellé mardi par la police judiciaire de Grenoble, deux mois après le meurtre d'un quinquagénaire abattu par balles en pleine rue, a indiqué une source policière, confirmant une information du Dauphiné Libéré.
La perquisition du domicile du couple, un homme de 50 ans et une femme d'une quarantaine d'années, a permis aux enquêteurs de mettre la main sur une arme à feu dont l'analyse balistique était en cours jeudi. Le couple était toujours en garde à vue à l'hôtel de police de Grenoble jeudi matin. Celle-ci peut durer 96 heures, c'est-à-dire jusqu'à samedi matin.
Les interpellations ont eu lieu mardi à 7h30, quartier Malherbe à Grenoble. Le bar PMU "Le Louise Michel", tenu par le couple, a été perquisitionné dans la foulée. L'homme placé en garde à vue devait plusieurs dizaines de milliers d'euros à la victime, un Stéphanois de 52 ans, tué le 8 septembre dernier. "C'est une hypothèse de travail", a indiqué la police judiciaire de Grenoble sans plus de précision.
Connue des services de police pour trafics de produits stupéfiants et vol avec effraction, la victime, originaire de Saint-Etienne, avait été tuée de plusieurs balles de gros calibre un samedi en fin de matinée. Un homme cagoulé avait poursuivi le quinquagénaire alors qu'il faisait des achats sur un marché dans le sud de Grenoble fréquenté par de nombreux habitants du quartier.
Plusieurs dizaines de douilles avaient été retrouvées sur une cinquantaine de mètres par les enquêteurs. Un homme de 78 ans habitant le quartier, qui faisait le marché avec son épouse, avait été légèrement blessé à la cheville par une balle perdue. L'auteur des coups de feu avait réussi à prendre la fuite, avec un complice, à bord d'une voiture retrouvée incendiée quelques rues plus loin.
Le parquet de Grenoble s'était dessaisi du dossier quelques jours plus tard, au profit de la juridiction inter-régionale spécialisée (JIRS) de Lyon, en raison d'éléments pouvant "relever du banditisme organisé".