Un message d'apaisement a été lu lundi matin aux élèves du lycée Marie Curie d'Echirolles (Isère), où étaient scolarisés les deux jeunes tués vendredi soir lors d'une rixe dans le quartier de la Villeneuve.
Un message appellant à l'apaisement a été lu aux lycées de l'établissement où étaient scolarisés Kevin et Sofiane, tués vendredi au cours d'une rixe. "Nous appelons tous les élèves, tous les jeunes d'Echirolles et d'ailleurs, tous les parents, à la dignité et à l'apaisement", déclarent dans ce texte les enseignants du lycée, pour qui "les seules réponses face à un tel drame sont celles de la fraternité de la solidarité et de la non violence".
Par ailleurs, une cellule d'écoute composée de deux psychologues, d'un médecin conseil de l'inspection académique et d'une infirmière, a été mise en place à l'intention des élèves les plus affectés par ce drame, a indiqué le proviseur, Jean-Louis Lopez.
"Kevin était un gamin studieux, sérieux, qui ne sortait pas et incitait ses camarades à travailler. C'était un vrai grand frère, quelqu'un qui pacifiait", a-t-il déclaré. Scolarisé en 1ère, son petit frère Wilfried, impliqué dans une première dispute qui avait entraîné la rixe mortelle, "ne parle pas, il est assommé, sous le choc".
Peu de lycéens, parmi ceux qui connaissaient les victimes, étaient disposés à s'exprimer devant la presse. "C'était des gens bien, sans problème, qui n'ont jamais rien fait de mal dans la vie, ils ont laissé leur peau pour défendre deux plus jeunes qu'eux", a toutefois confié d'une voix brisée de chagrin Mégane, 17 ans: "La violence gratuite, c'est horrible".
Dans le quartier, l'émotion est largement partagée. Le pére de Sofiane exprime son chagrin avec retenue et dignité: