Les vichyssois doivent cette année se passer du traditionnel feu d’artifice tiré chaque 15 août sur les rives de l’Allier et qui attire jusqu’à 15 000 personnes. Trop risqué pour la municipalité en raison de la menace terroriste. Une décision qui partage la population.
On ne tirera pas de feu d’artifice au soir de ce 15 août 2016 sur les rives de l’Allier. Le Maire, s’appuyant sur le fait que la configuration des lieux ressemble trop à celle de Nice où 85 personnes ont été tuées par un terroriste au volant d’un camion le 14 juillet dernier a décidé son annulation. "Le feu d’artifice, c’est notre tradition, ça a un sens festif et de ne pas le faire c’est donner raison aux gens qui ne nous veulent pas du bien" dit une passante. Au soir du 15 août, les berges de l’Allier se remplissent. Jusqu’à 15 000 personnes viennent y admirer le traditionnel feu d’artifice. Mais cette année, l’ombre des attentats plane.
La messe célébrée en cours de matinée a changé de lieu pour une esplanade sécurisée par la police municipale et nationale, sur le parvis du palais des congrès avec barrages filtrants, fouille des sacs et annulation de la procession. "C’est un sentiment de sécurité, il en faut, surtout dans des lieux comme ça, dans des moments comme ça. Il faudra que ça continue, il faudra vivre avec" explique un participant.
Pour les commerçants, ces changements ont un coût, entre 8 et 10 000 euros pour un restaurant installé aux premières loges avec vue imprenable sur le pas de tir. Malgré tout son gérant Bruno Cassard comprend la décision de la municipalité : "ça fait partie des mois où on a besoin de ces jours-là, mais cette décision on la respecte".
Des élus locaux qui ont longtemps pesé le pour et le contre. "Je préfère affronter les critiques de ceux qui ne sont pas d’accord avec moi et je le comprends, plutôt que de devoir demain affronter la colère de ceux qui auraient perdu un proche s’il y avait un attentat" dit Claude Malhuret, le Maire de Vichy (LR). Et désormais à la Mairie on réfléchi à une alternative pour les prochaines années, trouver un lieu plus facile à sécuriser et qui permettrait de revivre le 15 août comme autrefois.